Africa Mon Afrique

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Charles MATHON

Un cœur qui bat, deux coups qui résonnent, qui vibrent et qui font vibrer.

Les coups se répètent comme un cœur qui vibre, qui vit. Ce cœur, c’était celui de chaque spectateur devant Ismaël Lo venu prendre la scène du Métropolis le vendredi 24 avril à l’occasion du FESTIRAAM (Festival international des rythmes d’Afrique et des Antilles de Montréal).

Il aura fallu attendre trois bonnes heures pour voir la star sénégalaise absente de la scène montréalaise depuis plusieurs années. Et c’est visiblement ce que ressentait le chanteur sur scène. Généreux, il l’a été en restant sur scène beaucoup plus longtemps que prévu. C’est sur Africa, son succès commercial, que le temps s’est arrêté ; c’est sur cette chanson que le cœur de chaque spectateur a vibré. « Un appel à la paix», répétait Ismaël Lo.

La première soirée du FESTIRAAM du vendredi 24 avril s’est déroulée sous le soleil du Sénégal. Plusieurs artistes ont défilé sur la scène du Métropolis pour chanter le bonheur de se retrouver ensemble à Montréal. Car cette soirée était définitivement différente d’une simple soirée de concerts. À voir toutes les femmes venues présenter leurs plus belles robes et leurs plus beaux boubous, cette soirée était visiblement spéciale. Chacun se retrouvant le temps d’une soirée pour discuter du quotidien tout en revoyant ses artistes préférés.

Zal Idrissa Sissokho, avec sa kora a débuté la soirée très tôt, plus tôt que l’horaire prévu. Mais il a pu faire vivre le son de sa kora. Puis ce sont les frères Diouf, alternant chacun le chant au micro pour se laisser le soin des percussions.

Puis la venue de Fatou Guewel, grande chanteuse reconnue de Mbalax, a permis de retrouver le son d’une musique significative pour le Sénégal. Celle qu’on danse aussi, le Métropolis apparaissait comme le lieu parfait pour accueillir la grande Fatou Guewel.

Si les artistes étaient visiblement heureux de venir à un tel festival, la rigueur musicale n’était pas toujours là. D’un point de vue technique, on attendait plus d’un Zal Idrissa Sissokho à la kora. Un manque de place aux musiciens qui pouvait s’expliquer par le temps qui pressait. Chaque partie s’est arrêtée brusquement, bien trop vite? Et surtout, on regrette que les trompettes d’Ismaël Lo se soient transformées en son sorti d’un clavier. Souci de sobriété? D’un autre côté, le spectateur a pu entendre le son d’une voix qui est trop peu entendue à Montréal.

Article réalisé pour Soundbeatmag

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