À l’occasion de sa tournée en Amérique du Nord, Habib Koité était de passage au National à Montréal le mercredi 24 mars. Accompagné de sa formation Bamada, le chanteur et guitariste malien est parvenu à séduire son public.
Il est 20h47. La formation prend place sur scène. Vêtus d’habits traditionnels maliens, les musiciens font résonner les premières notes. Pincement de la kora, frappement du balafon : c’est l’appel de l’Afrique.
Au fur et à mesure du concert, l’ambiance se réchauffe. Le percussionniste fait un signe de la main. Une spectatrice monte sur scène et se met à danser frénétiquement au son du tama, aussi appelé « tambour parlant ». Mahamadou Koné est un maître en la matière. Son agilité déconcerte. Avec une baguette courbée, il frappe l’instrument placé sous son épaule d’un rythme effréné. La performance laisse le public ainsi que les musiciens sans voix. Plus tard, d’autres femmes prendront d’assaut la scène pour se déhancher.
L’ambiance se fait parfois plus intime, notamment lorsqu’Habib Koité gratifie le public d’accords mélodieux. Son touché de guitare, fluide, rappelle le son de la kora. Sa voix subtile accompagne parfaitement son jeu, et transporte la foule en Afrique de l’Ouest.
Habib Koité allie musiques traditionnelles africaines et rythmes occidentaux. Ainsi, ses compositions diversifiées fédèrent le public et traversent les frontières.
Guillaume Rosier avec la collaboration d’Ilan Dehé