Izulu Lami de Madoda Ncayiyana

En compétition dans la sélection internationale de la catégorie Fiction du festival PanAfrica de Vues d’Afrique, Izulu Lami (Mon ciel secret) est un Slumdog millionnaire version Afrique du Sud.  Une histoire d’enfants laissés à eux-mêmes dans un monde les adultes ne leur veulent que du mal.

Dans une ferme isolée dans les terres d’Afrique du Sud, la mère de Thembi, 10 ans, et de khwezi, 8 ans, meurt d’une maladie. Leur tante (odieux personnage) venue s’occuper d’eux revend tous les biens qui leur revenaient de droit, puis s’en va, furieuse contre Thembi, l’accusant d’avoir volé (sauvé) le petit tapis zoulou brodé par sa défunte mère.

Comme il ne leur reste rien à manger, les deux orphelins décident de partir vers la grande ville, Durban, pour retrouver « le prêtre blanc » venu un jour acheter un tapis zoulou de leur mère. Après un long voyage, les deux bouts de choux se retrouvent confrontés à la dure loi de la jungle urbaine. Ils apprennent donc à survivre dans les rues de Durban avec d’autres enfants orphelins de leur âge.

C’est un film dur, d’une qualité cinématographique très prometteuse pour un premier long métrage du réalisateur, Madoda Ncayiyana. De nombreux plans de paysages et certaines scènes sont à couper le souffle. Or, si le film prend à la gorge 70% du temps, c’est indéniablement grâce au jeu remarquablement crédible des jeunes acteurs. Sobahle Mkhabase (Thembi) perce l’écran, sa performance lui a d’ailleurs déjà valu le prix de meilleure actrice au festival de films africains de Tarifa, en Espagne. En rôle secondaire, on ne peut s’empêcher de remarquer le talentueux Tshepang Mohlomi (Chili-Bite) le méchant petit chef de meute qui deviendra complice de nos deux protagonistes.

Bien que le drame aborde de nombreuses problématiques, telles la prostitution juvénile, la drogue, les orphelins du sida ou la migration, entre autres, on ne ressort pas de ce film anéantis par des images chocs. Au contraire, le drame est filmé avec subtilité. La fraternité, l’espoir et l’art les sauveront.

Réalisé en 2008, Izulu Lami parcours depuis les festivals et rafle les prix internationaux. Nommé deux fois meilleur long métrage de fiction au festival PanAfrica de Cannes en avril 2009 ainsi qu’au festival international de Zanzibar en juin 2009.

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Izulu Lami est en compétition officielle dans la catégorie Fiction. Il sera projeté le 22 avril à 19h au cinéma du Parc en Zoulou sous-titré français.


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