Bouche-bée au spectacle de Ladysmith Black Mambazo à l’Astral

De passage à Montréal, dans le cadre de leur tournée nord-américaine, les 10 membres de la chorale Ladysmith Black Manbazo ont transmis un peu de leur Afrique du Sud, dans une métropole où le froid reprenait ses droits inaliénables.

Chaussures blanches, pantalon noir, chaussettes rouges, chandail africain, orné de motif sud-africain, pour une de leurs rares apparitions, les membres de Ladysmith Black Manbazo (littéralement la hache noire de Ladysmith, ville sud-africaine) n’ont pas lésiné sur les moyens pour laisser la meilleure des impressions possibles. D’ores et déjà, les programmateurs des festivals extérieurs ne devraient pas hésiter une seconde à proposer ce plaisir aux Montréalais.

LadysmithblackmambazoCette chorale multi générationnelle, a qui l’on doit plus d’une cinquantaine d’albums,  a été fondée il y a un peu plus d’un demi-siècle par Joseph Shabalala et ne cesse depuis de défendre et de faire la promotion de la culture zoulou d’Afrique du Sud. Elle s’est notamment fait connaître mondialement grâce à sa collaboration avec Paul Simon pour l’album Graceland dans les années 1980, ou encore avec Stevie Wonder, Ben Harper, etc.

Il avait également participé, en 2004, au grand concert marquant les 10 ans de la fin de l’apartheid avec Johnny Clegg et Lorraine Klaasen.

Frappant des mans, soulevant continuellement les jambes, de gauche à droite, le poing toujours en l’air comme un certains Mandela, ils ont souvent tapé les pieds sur la scène de l’Astral, proposant tantôt une danse initiatique souvent un saut acrobatique.

Certains spectateurs regretteront probablement qu’il n’ait pas été possible au membre du groupe de jouer avec des microcravates. En effet, lorsqu’ils s’adonnaient à certains mouvements de danse, pendant certains laps de temps, le son perdait en qualité!

LadysmithblackmambazoSongs From a Zulu FarmSoyons clairs, les 10 membres du groupe n’ont pas chômé lors de l’escale montréalaise. Bien au contraire! Jeunes et vieux ont tout donné pendant près d’une heure, et ce, au plus grand plaisir des Montréalais, égrenant quelques-uns de leur meilleur succès.

Leur dernier album Songs From a Zulu Farm, était en nomination en 2012 pour le Grammy du meilleur album Word, mais c’est Tassili de Tinariwen qui a finalement raflé la mise.

«This is zoulou»

Cet ensemble est une affaire de famille. Quatre des six fils du leader et patriarche sont dans la troupe : Msizi, Sibongiseni, Thamsanqa et Thulani.

Samedi, à Montréal, C’est au benjamin de la fratrie qu’il est revenu de donner la réplique, et de prouver qu’une autre génération était prête à reprendre le flambeau.

«They leave you alone»

Inutile de rappeler que comme dans ces groupes sud-africains, l’ensemble est minimaliste. Pas d’instrument, exit guitare, batterie, clavier et autres superflu. Les Sud-Africains ne proposent que leur voix a capella. Seule folie, des canons !

Dans le spectacle de Ladysmith Black Manbazo, il est forcément est question de paix et de solidarité, mais surtout d’unité notamment pour un pays qui a connu tant de haines et de violence. Et pour joindre la parole aux actes, le poing des choristes est toujours soulevé fièrement. Nelson Mandela était omniprésent avec le public.

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