A memória que me contam de Lucia Morat : le devoir d’inventaire

La lutte armée en valait-elle la peine? Ses partisans ont-ils eu raison de se battre, quitte parfois à tuer? Une quarantaine d’années après avoir mené un combat sans merci au nom des idées du communisme contre les militaires au pouvoir au Brésil, un groupe d’amis exorcisent leur passé alors qu’Ana, l’icône de la bande, se trouve dans une chambre d’hôpital dans un état critique.

A-memoria-que-me-contamCertes, A memória que me contam – que l’on peut traduire par «Le souvenir que j’en ai» – présenté au Festival des films du monde au début du mois de septembre n’a aucun lien direct avec l’Afrique, ni même avec la francophonie.

Néanmoins, le long métrage brésilien aborde des thèmes qui touchent tous ceux qui ont connu de près ou de loin la dictature ou l’autoritarisme.

Le film de Lucia Morat a cette qualité de ne vouloir apporter aucune réponse, de ne pas faire la leçon.

Il évoque les illusions perdues des différents protagonistes qui ont dû faire face aux compromis inhérents au temps. Certains ont fait le choix d’une carrière politique, d’autres sont restés plus radicaux. Le sang, la douleur et la mort continuent quoi qu’il en soit à hanter chacun d’eux.

L’espoir demeure malgré tout. Il se retrouve notamment dans les enfants des protagonistes. Leur liberté et leur affirmation (en tant que femme, homosexuel ou artiste) peuvent être perçues comme autant de victoires sur l’oppression.

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