Le dernier empereur bantou de Pierre Kwenders

Pierre Kwenders- Le dernier empereur bantouAprès avoir tâté deux fois plutôt qu’une l’industrie musicale avec ses EP, Pierre Kwenders (PK pour les intimes) se lance enfin dans le grand bain avec son premier album, Le dernier empereur bantou, sorti sous l’étiquette Bonsound.

Lorsque l’on voit Pierre Kwenders, on peut penser que le titre de son nouvel album lui va comme un gant, mais l’homme dit ne pas avoir donné le nom de cet album en parlant de lui. Il faut dire qu’en dehors de la scène, PK est calme, réservé, mais sur scène, comme dans son album, Pierre Kwenders lève les foules avec une énergie folle.

Né à Kinshasa,  Pierre Kwenders vit au Québec depuis maintenant plus de 15 ans. Sa carrière a pris un tournant lors de sa rencontre avec Alex Arthur Bilodeau, Aka Nom de Plume, de Radio Radio qui réalisera ses deux EPs Whisky & Tea et African Dream.

Son univers marie la rumba congolaise, l’afro beat, le hip-hop et l’électro. Il chante en français, en anglais, en lingala et en tshiluba, les deux dernières étant des langues du Congo-Kinshasa.

Dans les pièces de son tout premier album, le chanteur, Révélation Radio Canada musique du monde 2014-2015, parle de souvenirs d’enfance et affirme ses origines.

Pierre Kwenders- Le dernier empereur bantou-2-C’est le cas par exemple de Mami Wata, une pièce enveloppante avec un son électronique planant, une instru rap bien réalisée.

Ce morceau est d’ailleurs produit avec le groupe montréalais hip-hop The Posterz. Pierre Kwenders y pose quant à lui une voix céleste que l’on ne peut pas s’empêcher de relier à ses débuts de choriste en église. Ali Boma Ye, avec le chanteur Samito, est certainement sa pièce aux sonorités les plus africaines, une structure simple, mais efficace.

Premier constat : l’album Le dernier empereur bantou est bien réalisé. Par moment, certaines pièces sont toutefois surchargées de multiples samples et/ou de genres différents. Dans Cadavere, des mélomanes trouveront que le trait électro est un peu forcé.

Et dans la pièce Ani Kuni, qui reprend un chant traditionnel amérindien, samplé sur un son hip-hop accompagné de Jacobus, certains lecteurs auront parfois le sentiment que le mélange ne s’opère pas.

Pour autant, Le dernier empereur bantou est promis à un bel avenir tant il est certain que l’opus de Pierre Kwenders séduira le public.

 

 

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