Mondial féminin 2015: les Françaises soudées avant le match contre les Anglaises

Laura Georges, Gaëtane Thiney, Amandine Henry et le sélectionneur Philippe Bergerôo ont fait preuve d’une extrême prudence à propos du statut de favori qui leur colle à la peau, à la veille de leur dernier match de préparation face à une sélection québécoise, dans le cadre de la Coupe de soccer féminin de la FIFA.

Laura Georges - filigrane
Laura Georges

En conférence de presse dans leur hôtel à Laval, en banlieue de Montréal, la joueuse la plus capée des 23 Françaises, Laura Georges, croit qu’il faut faire attention à l’excès de confiance et ne pas tomber dans l’arrogance. Elle soutient que le groupe des Tricolores «a énormément progressé. Il y a beaucoup plus de confiance. On connaît ce dont on est capable et çà c’est important».

Pour le tournoi, comme ses coéquipières, elle est «plutôt calme et sereine». «On se prépare petit à petit […] Il n’y a pas encore de pression. On se prépara tranquillement», a-t-elle mentionné.

Pour sa troisième expérience en phase finale de Coupe du monde, après 2003 et 2011, Laura aborde ce mondial au Canada avec un autre état d’esprit, notamment sans se mettre de pression.

«Avec l’âge, on se dit qu’il n’y a pas besoin de réfléchir 10 000 fois à la compétition, croit-elle. Il faut juste la vivre tranquillement et se préparer sereinement sans penser [aux restes].»

Gaëtane Thiney - filigrane
Gaëtane Thiney

Reste que le statut de favori des Bleues est sur toutes les lèvres, même si les joueuses et le coach tentent d’éviter la question. «Les gens disent qu’on est favorites, explique Laura. On a fait des bons matchs amicaux […] Forcement, on arrive avec un statut de favorites pour les gens qui regardent notre football. En tout cas nous joueuses, on n’y pense pas.»

Gaëtane Thiney estime qu’il ne faut pas se mettre la pression trop rapidement : «Il faut être sérieuse, garder beaucoup d’humilité».

Le premier match de la France aura lieu le 9 juin, face à une équipe que les Bleues connaisse bien : L’Angleterre.

«L’Angleterre, ça reste une bonne équipe, précise Amandine Henry. Ce sera un match référence si jamais on les bat. Ça nous mettra en confiance pour la suite de la compétition.»

Gaëtane est aussi d’avis que «c’est une équipe qui est très forte, qui se prépare très bien. Ça va être un match équilibré qui va se jouer à quelques détails. On a encore quelques jours. On va prendre notre temps.»

Amandine Henry-filigrane
Amandine Henry

Par ailleurs, la question de la surface du terrain qui a fait les manchettes, il y a quelques mois, reste une préoccupation pour une partie des joueuses et de l’encadrement technique. «J’espère simplement que le synthétique soit de bonne qualité», soutient Laura Georges.

Pour Amandine, comme d’autres, «il va falloir s’adapter. C’est pour ça qu’on a fait les premiers matchs de préparation sur cette surface. C’est un jeu un peu plus technique».

Pour l’attaquante du FCF Juvisy, Gaëtane Thiney, «les expériences des Jeux olympiques, de la Coupe du monde et même du Championnat d’Europe fait que [l’équipe] saura s’adapter à de nouvelles situations similaires».

De la visite de l’ex-Aimée Jaquet au Centre National du Football, à Clairefontaine, en France, quelques heures avant leur départ au Canada, Gaêtane Thiney se souvient de son «message très émouvant». «Il nous a dit que le projet individuel était très important pour rendre le projet collectif plus fort».

Philippe Bergerôo-filigrane
Philippe Bergerôo

Justement le groupe de 23 choisi par Philippe Bergerôo affiche une belle solidarité.

«Le groupe vit très très bien, dit Amandine Henry. Tout le monde s’entend bien et c’est vraiment une chance. On peut voir les parties de plaisir qu’on a avant l’entraînement et même pendant l’entraînement. Ça nous arrive de rigoler même s’il faut rester sérieux.»

À sept jours de leur entrée dans le tournoi, la joueuse de Lyon se dit impatiente de jouer ce mondial, comme les autres. «On a beaucoup envie d’entamer cette compétition et jouer ce premier match», dit-elle.

Sur le plan personnel, la huit fois championne de France avec Lyon espère «aller le plus loin possible avec l’équipe et se montrer au niveau mondial. J’ai tout gagné au niveau national. Il me reste un beau parcours avec les Bleues. J’aimerais avoir une petite étoile à la fin du trophée».

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