FIJM 2015: Freshlyground, une voix plus forte que la pluie

Freshlyground-Jazz-Touki-Montreal-23« Concert pluvieux, concert heureux ». Cette phrase, le groupe Freshlyground a (peut-être) dû la dire avant de monter, dimanche soir, sur la grande scène TD, pour deux concerts, lors de la 36e édition du Festival de Jazz de Montréal. Une double performance prouvant que danser sur des airs africains de folk et de kwela est compatible avec un parapluie.

Formation sud-africaine, originaire du Cap, Freshlyground est un groupe que vous avez forcément déjà vu. Ce sont eux, les sept membres du groupe qui sont avec Shakira, les interprètes de la chanson officielle de la coupe du monde de soccer en 2010, en Afrique du Sud, Waka-Waka.

Freshlyground-Jazz-Touki-Montreal-15Autour de la chanteuse Zolani Mahola, le groupe s’est construit en 2002, pour devenir rapidement une révélation puis une valeur sûre de la musique sud-africaine.

Un style éclaté réunissant le kwela, caractérisé par la flûte irlandaise, le folk, le jazz, le blues, mais également des inspirations rock.

Leur premier album, Jika Jika, est sorti en 2003 et lance leurs débuts, puis vient l’heure du succès avec l’album Nomvula, les propulsant vers une carrière plus internationale.

À l’occasion de leur tournée nord-américaine, ils se sont produit une nouvelle fois au festival (ils sont déjà venus par le passé) pour deux concerts d’une heure avec un dénominateur commun : la pluie. Un non-évènement pour la formation, qui a décidé d’allier énergie et voix puissante, mis en avant par un jeu de lumière aux antipodes des conditions météorologiques et une variété dans leurs choix de chansons entre les deux performances.

Il y avait aussi un éclectisme dans les dynamiques dans les chansons, avec des alternatives entre des moments plus jazzy et d’autres plus rythmés. Zolani Mahola a une voix, une belle voix, puissante voix, une voix qui s’adapte. Le jazz lui va bien, elle va bien au jazz, quand les rythmes deviennent plus folk, l’énergie est là, la voix ne tremble pas.

Freshlyground-Jazz-Touki-Montreal-18La chanteuse interagit avec le public, parle de leurs origines, de l’apartheid, toujours avec authenticité et quand vient le moment de communier Waka Waka avec le public, la complicité est là.

Cette énergie est communicative avec ses musiciens, avec une mention spéciale à la violoniste, Kyla Rose Smith, choriste et danseuse avec violon des plus éloquente.

Freshlyground aurait mérité une meilleure foule. Ils sont à revoir. Ils n’ont pas déçu, au contraire de dame nature qui, sûrement, a dû être jalouse du climat sud.

Dimanche 28 juin, il pleuvait, le soleil n’était pas montréalais, il était Africain.

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