The Weeknd, Jain, Lorde, Major Lazer… Nos coups de coeur à Osheaga

Touki Montréal a assisté au festival de musique Osheaga en fin de semaine dernière. On vous présente les artistes qui nous ont transportés au septième ciel.

TheWeekend_PatBeaudry_015The Weeknd, dimanche 6 août

Mettre The Weeknd en tête d’affiche à Osheaga, alors qu’il était de passage au Centre Bell de Montréal il y a seulement deux mois, était un pari quelque peu risqué. Et pourtant, l’artiste natif de Toronto n’a eu aucun mal à mobiliser ses admirateurs et admiratrices en très grand nombre, dimanche soir.

Dès 20h, la foule était déjà très compacte à l’avant de la scène principale du festival. À 21h25, lorsqu’Abel Tesfaye est arrivé sur scène, le public était fébrile. Lorsque les premières notes de «Starboy» ont résonné, la fébrilité a laissé place à l’extase. C’était parti pour 1h20 de folie.

PatBeaudry
Pat Beaudry / EVENKO

Depuis son passage à Osheaga en 2012, le Torontois de 27 ans en a fait du chemin. Il a vendu des millions d’exemplaires de ses deux derniers albums «Beauty Behind the Madness», sorti en 2015, et «Starboy», paru en 2016. Il a également à son actif trois numéros un au palmarès américain Billboard, dont l’incontournable «Can’t Feel My Face» qui a fait danser la planète entière en 2015.

C’est à une vitesse effrénée que The Weeknd a enchaîné ses tubes, qui parlent bien souvent de sexe et de drogues. «Party Monster», «Low Life», du rappeur Future, «Often», «Earned It», «In The Night», «Can’t Feel My Face»… Ce dernier titre a engendré une euphorie généralisée parmi la foule.

On pensait que l’apothéose de la soirée était survenue sur «I Feel It Coming», lorsque des feux d’artifice ont illuminé le ciel au rythme de ce titre langoureux, mais c’était sans compter le sulfureux et inquiétant «The Hills», interprété en rappel, qui a clôturé le tout d’une bien belle manière.

The Weeknd à Osheaga, concert excellent mais un peu trop court… #osheaga2017

Posted by Shinji Hikari on Sunday, August 6, 2017

MONTREAL, QUE.: August 4, 2017-- Sampha perform during Osheaga at Parc Jean Drapeau on Friday August 4, 2017. (Tim Snow / EVENKO MANDATORY CREDIT)
MONTREAL, QUE.: August 4, 2017– Sampha perform during Osheaga at Parc Jean Drapeau on Friday August 4, 2017. (Tim Snow / EVENKO MANDATORY CREDIT)

Sampha, vendredi 4 août

Le chanteur et compositeur britannique a su conquérir son public lors de son passage à Osheaga, vendredi. Derrière son clavier, Sampha a donné une prestation remarquable, malgré quelques petits problèmes de micro.

L’artiste de 28 ans a donc interprété des morceaux de son très réussi premier album, «Process», sorti plus tôt cette année, qui a été acclamé par la critique (le magazine Pitchfork l’a même classé parmi sa sélection de «meilleure nouvelle musique»).

Lorsqu’est arrivé le moment de chanter la magnifique ballade «(No One Knows Me) Like the Piano», son titre-phare, le public ne s’est pas fait prier pour l’entonner avec lui. L’émotion était palpable, la voix douce et suave de Sampha y étant clairement pour quelque chose.

Jain, samedi 5 août

S’il y avait bien une artiste qu’il ne fallait surtout pas rater samedi en après-midi, c’était bien la Française Jain.

Pat Beaudry
Pat Beaudry / EVENKO

Sacrée meilleure artiste féminine aux Victoires de la musique en France, en début d’année, la petite «Frenchy» a su enflammer le public d’Osheaga comme une vraie pro grâce aux rythmes électros sacrément efficaces des titres de son premier album «Zanaka».

Sur la route depuis deux ans (ce samedi marquait même son 200e spectacle), Jain a su démontrer que l’engouement dont elle fait preuve de l’autre côté de l’Atlantique n’était très certainement pas dû au fruit du hasard.

Énergique et communicative, l’artiste de 25 ans, armée de sa boîte à rythmes, a fait danser la foule avec un naturel déconcertant grâce à ses morceaux «Come», «Dynabeat», «Heads Up» ou encore l’incontournable «Makeba», hommage à la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba.

PatBeaudry
Pat Beaudry / EVENKO

Lorde, vendredi 4 août

La chanteuse-compositrice-interprète néo-zélandaise était très attendue par ses admirateurs, venus en très grand nombre vendredi, malgré une météo peu clémente, sur l’île Notre-Dame, le site temporaire du festival cette année.

Même si la pluie a été au rendez-vous (la chanteuse a terminé son concert totalement trempée), les festivaliers d’Osheaga ont eu plus de chance que ceux de Lollapalooza à Chicago quelques jours plus tôt, car la prestation de Lorde n’y a duré qu’une dizaine de minutes en raison de la foudre.

Trois ans après son premier passage à Osheaga, l’artiste de 20 ans n’a vraiment pas déçu et a impressionné par son incroyable maturité. C’est donc une Lorde en contrôle, mais très proche de son public, qui est apparue sur scène, vêtue de blanc.

La chanteuse a interprété des titres de ses deux excellents albums «Pure Heroin» et «Melodrama», paru cette année. De «Royals», à «Buzzcut Season», en passant par «Team», «Green Light», «Homemade Dynamite» ou encore «Sober», la chanteuse a enchaîné ses titres forts sous une pluie battante.

C’est sans oublier son étonnante reprise de «Bloody Mother Fucking Asshole» (on vous épargnera la traduction) de Martha Wrainwright ou encore l’envoûtant «Magnets», titre du duo électro Disclosure, sur lequel elle avait posé sa voix en 2015.

Major Lazer, samedi 5 août

Diplo et son groupe Major Lazer ont été accueillis en véritables «rockstars» samedi soir et on peut dire qu’ils ont été à la hauteur de leur réputation de bêtes de scène.

Les trois compères ont transformé le parterre d’Osheaga en discothèque à ciel ouvert en présentant leur musique qui mélange dancehall, house, électro, reggae, reggaeton, RnB, hip-hop…

Les trois DJ, qui mixaient à tour de rôle pour pouvoir mieux communiquer avec la foule, ont enchaîné des morceaux bien connus de leur répertoire comme «Cold Water» (en duo avec Justin Bieber), «Pon The Floor», «Light It Up», «Bumaye (Watch Out For This)», «Know No Better» ou l’incontournable «Lean On», qui a suscité un certain émoi parmi la foule.

Diplo, Jillionaire et Walshy Fire ont également présenté des succès d’autres artistes comme le «Humble» de Kendrick Lamar, «I’m the One» de DJ Khaled, «All The Way Up» de Jay Z, et bien d’autres encore.

Jeux de lumière, effets pyrotechniques, des danseuses qui «twerkaient» comme si leur vie en dépendait… Major Lazer a réussi son pari de conquérir la foule. Même la pluie, qui s’est invitée à la fin du spectacle, n’a pas réussi à faire baisser les ardeurs des festivaliers qui sautaient et dansaient de toutes parts.

Mick Jenkins, dimanche 6 août

MONTREAL, QUE.: August 6, 2017-- Mick Jenkins performs during Osheaga at Parc Jean Drapeau on Sunday August 6, 2017. (Tim Snow / EVENKO MANDATORY CREDIT)
MONTREAL, QUE.: August 6, 2017– Mick Jenkins performs during Osheaga at Parc Jean Drapeau on Sunday August 6, 2017. (Tim Snow / EVENKO MANDATORY CREDIT)

«Drink more water or you might die» (traduction: buvez plus d’eau, sinon vous risquez de mourir). Cette ligne, tirée de son titre «Jazz», issue de sa mixtape «The Water[s]» (2014), acclamée par la critique, Mick Jenkins l’a lancée à plusieurs reprises, dimanche après-midi, devant un public particulièrement réceptif à l’écoute de ses titres hip-hop aux mélodies teintées de soul et de jazz.

Le rappeur originaire de Chicago, qui a débuté son concert avec un micro défectueux, a donné une prestation solide, aidé d’un «flow» imparable. Il y était souvent question d’injustices sociales et d’amour.

D’ailleurs, ce dernier sujet revient de façon récurrente dans la discographie de l’artiste. Le titre «Your Love», qu’on retrouve sur son mini-album «Wave[s]», sorti en 2015, a créé un certain émoi parmi la foule, qui scandait les paroles «I want your love» à pleins poumons.

Sur «Spread Love», extrait de son premier album officiel «The Healing Component», sorti en 2016, l’artiste de 26 ans a déversé son amour sur le public de Montréal, ville à laquelle il est très attaché.

C’est justement sur le titre «514», dans lequel il clame son amour pour la métropole québécoise et pour la poutine, qu’il a clôturé son spectacle. Un artiste à surveiller de très près.

Les photos:

Photos: John Nais, Touki Montréal.

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