La voix est le miroir de l’âme d’Angélique Kidjo

La voix est le miroir de l’âme d’Angélique Kidjo

Publié chez Fayard, La voix est le miroir de l’âme – Mémoires d’une diva engagée d’Angélique Kidjo revient sur la vie extraordinaire de cette artiste béninoise qui est partie de chez elle en catimini et qui a conquis le reste du monde, un jour à la fois.

Ambassadrice de L’Unicef, impliquée pour la cause de la femme ainsi que pour l’éducation des enfants, nommée et récipiendaire de plusieurs Grammy, Angélique Kidjo est la dernière grande diva du continent africain depuis Miriam Makeba. Son aura brille partout et ses chansons sont célébrées avec joie, comme elle même.

« Chaque fois que je retourne sur le continent qui m’a vu naître, la force des Africains me rappelle à quel point l’existence est précieuse. »

Dans ce livre autobiographique qu’on devine qui lui tient à cœur, celle qui réside à New York depuis des décennies raconte tout. Sa rencontre avec Jean, l’homme qui partage sa vie depuis si longtemps, la naissance de fille Naima, qu’on devine être plus grand trésor, mais aussi comment les membres de sa famille ont toujours compté.

S’il y a beaucoup de grands moments, les drames ne sont pas pour autant cachés. L’un des passages les plus poignants de l’ouvrage est incontestablement la scène ou elle doit revenir pour un rappel avoué à son public qu’elle n’a pas la force de revenir plusieurs fois parce qu’elle a appris dans la journée la mort de son père. Elle a pourtant su tenir debout et comme une pro, remplir sa promesse d’aller jusqu’au bout de son spectacle.

Le livre se termine aussi par une note d’espoir, alors même que l’auteure découvre avec stupéfaction que l’arrivée de Donald Trump va changer le monde qu’avait pourtant façonné positivement Barack Obama pendant ses deux mandats à la présidence des États-Unis.

Le Bénin, ce petit bout de pays d’Afrique de l’Ouest qui l’a vu naître, tient une place importante dans l’ouvrage. Elle y vante sa richesse artistique, ses qualités de solidarité et l’esprit de résistance qui a toujours prévalu.

Je dis souvent qu’on n’a pas vraiment vécu tant qu’on n’a pas fait la connaissance d’Angélique, parce que cette femme vous transforme. Alicia Keys P11

La force et le courage des femmes qui l’ont élevé sont aussi illustrés dans les propos. Sa mère, ses grands-mères et dans une moindre mesure elle-même font partie de ces femmes qui n’ont jamais rien tenu pour acquis et qui ont participé activement à l’émancipation de la gent féminine.

Angélique Kidjo à Nuits-Afrique en 2013

Ce sont pourtant les grandes rencontres de la chanteuse, lauréate de trois Grammy Awards, qui marquent les esprits lorsqu’on parcourt son livre. Sa rencontre avec Nelson Mandela, Bill Clinton, Desmond Tutu, mais aussi Miriam Makeba, Alicia Keys, Winston Marsalis, Henri Salvador, Harry Belafonte, Carlos Santana, Dave Matthews, Peter Gabriel, Célia Cruz témoignent de l’admiration que cette grande dame a pour les gens qu’elle côtoie.

De son enfance joyeuse à Cotonou à la scène du Carnegie Hall de New York, Angélique Kidjo a toujours été une femme engagée et fervente défenseure de la justice et de l’équité.

L’ouvrage de 288 pages est accompagné de plus de cent photographies en couleurs qui attestent «des expériences, des voyages et des combats d’une diva engagée».

 

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