Black Soap, poésie urbaine du Montréalais Waahli

Le guitariste et beatmaker montréalais Waahli vient de faire paraître son tout premier album solo Black Soap, un projet convaincant qu’il a présenté le jour même de sa sortie aux Jardins Gamelin, dans le cadre de POP Montréal.

Membre du groupe montréalais Nomadic Massive, qui s’est d’ailleurs fièrement illustré lors de l’édition 2018 du Festival de jazz de Montréal, Waahli (aka Wyzah) se jette enfin dans le grand bain avec cet opus qui sort plus de cinq ans après deux EP de musique instrumental, Soapfactory vol 1 (2011) et vol 2 (2012).

«Ce nouveau projet – dont le nom est inspiré de la collection de savons organiques créée par Waahli (Wyzah Musk Soap) – offre une tapisserie musicale fascinante où le hip-hop organique et les sons électroniques se mêlent aux influences haïtiennes et afro-caribéennes, créant un cocktail explosif et riche en saveurs.»

Black Soap s’écoute aisément. Comme le natif de Montréal, les quatorze chansons sont à l’image de la métropole, une fusion de rythmes et d’idées provenant d’un peu partout dans le monde et qui plaira sans doute à plusieurs. Aussi bien les fans de Nomadic Massive qu’aux autres.

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Forcement, les membres du groupe ne sont pas loin. Meryem Saci, mais aussi Lou Piensa, Butta Beats et Nantali Indongo chantent avec lui ou ne sont pas loin de la console.

L’opus s’ouvre sur l’énergique Kote dans laquelle Waahli chante en anglais et en créole, la langue héritée de ses parents. Dès ce premier titre, l’artiste laisse parler ses talents de freestyler. Il sait aussi rapper, notamment en anglais, comme sur Men Sou Yo.

C’est avec Thanya Iver qu’il clôt son album avec Intent, sorte d’hommage à la musique, surtout le hip-hop, de la décennie 90, celle des Fugees, Nas et autres.

Il y’a des coups de cœur comme les titres Love Hurts et God is Love que le mélomane chante avec Meriem Saci ou la très superbe et non moins psychédélique Kulenge dans lequel il s’exprime d’ailleurs en français.

Ceux qui aiment les instruments seront comblés par leur abondance, mais toujours juste, présence. Soulignons aussi la savoureuse chanson reggae Caps Fit ou le titre Rewind qui fait un peu penser à l’ambiance sonore de l’immense virtuose Kamasi Washington.

Waahli touche à tout comme un poète urbain. Pour ceux qui choisiront de faire le voyage avec lui, ils découvriront des thèmes qui lui sont chers comme le racisme et la justice, mais aussi l’amour.

Le lancement de ce premier album de Waahli a eu lieu, le 28 septembre, aux Jardins Gamelin dans le cadre de POP Montréal. Pour l’occasion, l’artiste était aux côtés de Mark Haynes(basse), Thomas Sauvé-Lafrance alias T-cup (batterie), Jean-Michel Frédéric (piano), notamment.

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