Zoofest: Allez viens! On est bien!, le « work in progress » d’Uncle Fofi

Uncle-Fofy-Zoofest-2015Six ans après avoir lancé sa formule du Couscous comedy show, Farès Mékideche, alias Uncle Fofi présente une première mouture de son one man show, « Allez viens! On est bien! », au Zoofest. C’est dans le décor intimiste de la Balustrade du Monument national que Touki Montréal a assisté au spectacle.

Un peu plus de deux heures après avoir animé le Cabaret des maudits français, Uncle Fofi, Algérien, Français et pratiquement Canadien, arrive sur la scène à 22h15 pétante, sous les airs de la très entraînante pièce Zouk La Sé Sel Médikaman Nou Ni du groupe antillais Kassav.

Le défi qu’il lui a été imposé est de comprimer ses innombrables vannes en 1h de contenu. Il l’avoue d’ailleurs sans détour, ce n’est pas facile.« J’ai le trac des petites salles. »

Uncle-Fofy-Zoofest-2015-2 Il dit préféré jouer au Théâtre Rialto ou St-Denis que devant la quinzaine de personnes qui s’étaient déplacées ce soir-là. Tout commence donc par une présentation avec le public.

Farés tient à connaître les gens qui vont passer l’heure avec lui. C’est comme ici c’était en famille.

L’exercice, un peu long, finit par coûter plusieurs numéros qu’on aurait aimé entendre. Pour autant, il a le mérite d’installer un sentiment de confiance avec le public, aussi bien la famille installée devant qu’avec la cochonne étudiante en psychoéducation qui rit à chaque syllabe.

Il y a aussi la Chinoise de la salle, ce qui est rare dans les spectacles d’humour, selon  le sieur Fofi. Il y en a deux ou trois qui s’essayent sur scène, mais qui retournent en général rapidement « coudre des ballons », puisque c’est plus payant. Corrosif et sans filtre. Voilà qui résume bien le spectacle.

Avec Fofi, il y a forcément le concours de rire du monde, l’ambiance de messe catholique, les solos de guitare gnawa et flamencos. Les habitués de l’humoriste seront toutefois surpris des numéros sur  sa famille. Ils sont touchants parce qu’ils sont authentiques.

Uncle-Fofy-Zoofest-2015-10De la mère, super gardienne et nounou, à la sœur colonel et hitlérienne en passant par le frère lanceur de chat, Uncle Fofi arrive à faire rire l’assistance en ouvrant son cœur et son âme.

L’épisode du bisou dans le film Titanic est un de ces bons moments, tout comme le choix de son nom de scène en hommage aux filles de son école qui le trouvait un poil trop rond.

Le jeune Farès est toutefois devenu un adulte qui plaît avec ses muscles et sa barbe.

À ceux qui n’avaient pas vraiment aimé le spectacle, Uncle Fofi avait aussi une réplique. Il leur suffisait de dire qu’ils ont vu Rachid Badouri…

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