Buika irrésistible au Festival de jazz

Buika-Jazz-2017-8La chanteuse équato-guinéenne Buika a livré une prestation aux rythmes endiablés au public du Festival international de jazz de Montréal, le 4 juillet dernier. Buika, venu présenter son nouvel EP, Para Mi, s’est également vu décerner le Prix Antonio-Carlos-Jobim pour sa contribution à la musique du monde.

Le public du théâtre Maisonneuve a vibré aux sonorités flamencos pour ce spectacle. En effet, le festival de jazz accueillait la chanteuse Buika. C’est une salle enthousiaste qui était impatiente d’entendre ses rythmes flamencos aux sonorités de jazz, funk, bossa-nova et afro-beats.

Entourée de ses musiciens comme d’un cercle consacré aux rythmes fusion-flamenco, elle a fait vibrer son impressionnante voix qui passa tantôt au clair, tantôt à l’aigu tout en soutenant ses notes avec force.

Buika-Jazz-2017-2Le spectacle était bien rôdé et les musiciens maîtrisaient bien leurs morceaux.

On a pourtant plutôt eu l’impression de voir jammer de vieux copains un soir d’été sur une plage ou sur une place publique que de jouer dans une salle de spectacle. lls ont fait voyager la salle. Le public s’est envolé sous leurs rythmes et la voix de Buika les a pris par le rythme vers d’autres cieux.

Tantôt joyeuse, souvent mélancolique, Concha Buika avec sa voix prenante a saisi les interludes musicaux pour se déhancher comme une sirène. La scène était son océan et elle était comme un poisson dans l’eau.

Celle qui, selon sa biographie, a grandi dans les quartiers pauvres de Palma de Majorque en côtoyant prostituées et toxicomanes, a profité des courts espaces entre les chansons pour s’adresser à la salle et évoquer des souvenirs d’enfance. Les hispanophones de la salle lui ont répondu avec enthousiasme, en español por favor, déclenchant des fous rires parmi les musiciens. La relation entre le public et Buika était clairement établie.

C’est sur un déluge de trompettes, de percussions et de lumière que Buika quittera la scène du théâtre Maisonneuve. Elle aura entraîné une dernière fois le public à l’accompagner pour l’ultime chanson. La salle se prêtera au jeu avant de lui dire au revoir.

Buika-Jazz-2017-6La première partie, assurée par les Barcelonais Rosalía y Raül Refree, a commencé sobrement. Le duo composé d’une chanteuse et d’un guitariste a commencé sa prestation assis sur leurs chaises. Mais très vite, la guitare a décollé en une explosion rythmique tandis que Rosalia a pris la posture de cantatrice, tenant la salle en haleine avec sa voix.

Le ton était donné et la soirée lancée.

Quelques instants plus tard, c’est une salle déjà conquise qui accueillit Buika, un sourire plus grand que son visage marqué aux lèvres.

Au final, le public est rentré chez lui avec le son de sa voix en écho, mais surtout, avec un air de flamenco dans les hanches.

Photos: Frédérique Ménard-Aubin, courtoisie, Festival de jazz.

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