Spectacle HAHAHA: Didier Lambert anime une soirée inégale

Didier Lambert a animé le spectacle HaHaHa pendant le Festival Juste Pour Rire. Le public a eu droit à une succession de styles qui étaient dans l’ensemble correct même si assez inégal.

Si le spectacle Show HAHAHA a bel et bien eu lieu à la Place des Arts, le public, lui, y assistait virtuellement grâce à la plateforme yoop. Placés devant la scène, face aux humoristes, deux écrans géants avec une vingtaine de visages illuminaient le parterre de la salle.

Didier Lambert est entré en scène, vêtu d’une chemise colorée. Il a de suite instauré le ton de la soirée. Roi du malaise, il n’a pas hésité à interpeller les personnes assises devant leurs écrans de télé ou d’ordinateurs. On sentait chez lui une facilité déconcertante d’être très (trop?) à l’aise rapidement.

Avec son débit rapide, il a enchaîné les blagues qui font mouche. Il a varié sans cesse lds sujets, passant de la COVID au fait de jouer devant une salle Wilfrid Pelletier complètement vide. Il était simple, mais efficace et surtout, le public riait, ce qu’on pouvait percevoir malgré tout derrière l’écran.

Plusieurs humoristes de la nouvelle vague sont venus participer au Show HAHAHA. C’est le cas de la seule fille de la soirée, nouvellement venue dans le monde de l’humour québécois, Sinem Kara. Elle est revenue sur ses 16 ans et ses rêves de devenir lutteuse. Cette ancienne professeur de théâtre pour enfants mérite d’être revue plus longuement dans le futur. Elle était pétillante avec un soupçon de provocation.

Dernier a passé sur la scène, Charles Beauchesne a été le plus prolifique au niveau des rires. Il arrive à mettre en avant, de manière efficace, le fait que lorsque « Tout va bien” dans une société, il y a des chances que ça aille vraiment mal à un moment donné.

Donnant de multiples exemples, dont une succulente comparaison entre ce qu’était l’Allemagne en 1929, c’est-à-dire une société ouverte aux gais, au jazz, et le nazisme en 1933.

Premier de cordée, Frank Grenier est revenu sur les aléas qu’il a pu rencontrer en tournée. Pas déplaisant, mais pas non plus hilarant, il a néanmoins réussi à séduire une partie de l’assistance. Dans un tout autre style, que ce soit vestimentaire et didactique, Alexandre Forest s’est attardé sur son ambiguïté physique pour parler de ses relations avec les femmes. Incisif dans son texte, il a joué de manière percutante avec son côté androgyne.

Innovant et voulant promouvoir un humour dit intelligent, Jérémie Larouche s’est attaché avec un style sobre et efficace, de présenter un PowerPoint sur comment avec une information vraie, on peut créer une fausse information. Son numéro comparaissant les hommes et les femmes en humour, était absurde à souhait et des plus réussis.

Pour sa part, Alexandre Bisaillon est revenu sur l’émission de téléréalité Occupation Double et les déclinaisons possibles qu’il pourrait avoir comme un spécial vieux.

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