« Soeurs » de Yamina Benguigui à Cinemania

Réalisé par Yamina Benguigui avec une distribution étoile avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Maïwenn et Hafsia Herzi, le long métrage Soeurs, sélectionné au festival Cinémania, raconte le poids de l’héritage de ces enfants d’Algériens installés en France après la guerre d’indépendance.

Porté par une des icônes du cinéma français, Isabelle Adjani, le film aborde des questions délicates comme la double culture et la quête identitaire, mais aussi celle de l’indépédance.

En grande soeur qui doit montrer la voie, Zorah (Adjani) décide dans le grand secret de mettre en scène une partie de l’histoire familiale.

Cette dramaturge d’origine franco-algérienne, comme ses deux soeurs, a du mal à se plonger dans son passé et ses souvenirs d’enfance, particulièrement à cause de son père, militant indépendantiste algérien venu combattre en territoire français.

Il y a aussi la mère Leïla, ancienne militante comme le père, mais qui a dû faire des sacrifices, comme celui de protéger ses filles. Outre les soeurs, il y a aussi Redah, le petit frère, mais son histoire…est compliquée.

Norah, campée par une surprenante Maiwenn, et Djamila (Rachida Brakni) devront aller jusqu’en Algérie pour trouver des réponses à leurs questions, mais pourront-elles arriver à temps ?

De l’Algérie d’hier à celle qui se bat pour une meilleure justice, aujourd’hui, le film fait le lien entre les révolutions et les quêtes d’indépendance. Il aborde furtivement le rôle ingrat des femmes dans ces combats, mais c’est avant tout la question de la double filiation qui est mise en exergue.

Pourquoi est-ce que Zorah, Norah et Djamila sont plus Françaises qu’Algériennes ? Pourquoi pas ?

La portée du film réalisé par Yamina Benguigui, Française d’origine algérienne, prend encore tout son sens quand on réalise que la distribution est composée essentiellement d’actrices et d’acteurs ayant des liens de sang avec l’Algérie. C’est le cas d’Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Maïwenn et Hafsia Herzi, mais aussi de Faïza Guène ou Rachid Djaïdani.

D’ailleurs, la cinéaste confesse que ce film « personnel » est légèrement autobiographique.

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