Vues d’Afrique 2021: « Terre des braves » premier film namibien en compétition

Le film namibien Terre des braves est un des films les plus attendus par les puristes et amateurs de fictions. Tim Huebschle, son réalisateur propose ce film à suspense intéressant sur la recherche d’un tueur en  série par une policière qui se confronte aux difficultés d’être une femme en Namibie. On vous donne notre avis sur ce tout premier film namibien présenté au festival.

Meisie Willemse est policière et elle travaille sur une enquête troublante. Une prostituée qui était une de ses indics a été retrouvée morte, décapitée, avec la présence d’indices laissés par le meurtrier pour les induire en erreur.

Sauf que certains éléments portent à croire que cela pourrait être Meisie, elle-même, l’instigatrice de ce meurtre. Elle va tenter de prouver son innocence auprès de son coéquipier, mais également de son supérieur, tout en trouvant qui se cache derrière ce mystérieux tueur en série.

Meisie va également devoir faire face à d’anciens démons tirés d’une expérience malheureuse vécue plus jeune et d’un meurtre qui vont être un excellent moyen de pression par un journaliste. Ce dernier va s’en servir pour faire pression sur la journaliste et ainsi la compromettre. Comment s’en sortira-t-elle ?

Ce long métrage namibien est une vraie bonne enquête policière. Plongé dans une Namibie rurale et fondamentalement merveilleuse de par ses paysages, Terre des braves mets en avant plusieurs choses par le travail de son réalisateur et scénariste, Tim Huebschle.

Il y a tout d’abord l’enquête en elle-même, bien ficelée avec des rebondissements et un scénario qui tient la route pendant 1 h 35. Une qui crève l’écran de par son interprétation juste et enlevée, c’est l’actrice principale Elize de Wee.

La Namibienne donne le ton et s’approprie le rôle de femme flic dans un contexte namibien difficile. Elle persévère dans son enquête, malgré les multiples bâtons dans les roues que lui mettent les hommes et la société en général. 

La rudesse de la société est dénoncée par le réalisateur. Racisme et machisme sont encore des socles trop encrés dans le pays. Le cinéaste le montre et essaie de casser ses codes en mettant en vedette une femme forte à l’écran.

Le personnage du tueur interprété par Pieter Greeff est aussi terrifiant de crédibilité.

La réalisation est apurée, juste et globalement très esthétique. Les plans sont raffinés. La photographie générale est bien pensée. Les vues aériennes sont époustouflantes de beauté. La Namibie est un pays magnifique et Tim Huebschle sait le démontrer.

La musique joue aussi un rôle prépondérant dans le bon déroulement du film. Elle est très présente et peut détonner parfois, mais donne un supplément qualitatif non négligeable à l’ambiance générale du film.

Cette réalisation namibienne est une belle vitrine pour son cinéma avec cette première œuvre sélectionnée à Vues d’Afrique. Les textes sont percutants et mettent en valeur les étapes encore à franchir pour que la femme soit considérée à sa juste valeur.

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