Historien, l’auteur avait déjà publié de Nigeria (De Boeck, 2013), de Mali (De Boeck, 2014) et bientôt Walter Rodney (1942-1980):les fragments d’une histoire de la révolution africaine.
Amzat Boukari-Yabara définit en quelques sortes le panafricanisme comme ce « vaste mouvement intellectuel, politique et culturel qui a pris son nom au tournant du XXe siècle » constituant alors « pour les Africains des deux rives de l’Atlantique, un espace privilégié de rencontres et de mobilisations ».
L’ouvrage commence par s’attarder à la question de la « déportation aux Amériques aux expériences de retour en Afrique » et se termine, au 24e chapitre par « Mbeki, Kadhafi, Obama…l’Afrique prise au piège ».
Il est aussi question, entre autres, de la place de la musique africaine (Fela, Bob Marley et Miriam Makeba), des Black Power comme Malcom X et Black Panthers, mais aussi des chantres du panafricanisme que sont Frantz Fanon, Patrice Lumumba et Kwame Nkrumah notamment.
« Pour passer à un État fort, unitaire, avec une démographie élargie, Nkrumah juge qu’il est nécessaire de changer de système économique et d’embrasser la rhétorique socialiste » Page 154
Reste que l’auteur, « la lutte est loin d’être terminée », et le mouvement est « confronté à de nombreux défis », au premier rang duquel la société globalisé dans laquelle même les Africains doivent trouver leur place.