La formation musicale originaire de la Nouvelle-Orléans Tank and the Bangas a su convaincre, s’il en fallait, les nombreux festivaliers du Festival international de jazz de Montréal de leur talent et générosité.
Toute de rouge vêtue, Tarriona “Tank” Ball et le reste des membres de l’orchestre funk rock-rap louisianais a tenu en haleine les milliers de curieux qui s’étaient déplacés à la place des Festivals, malgré la chaleur et surtout le risque d’orage qui menaçait telle une épée de Damoclès.
Quatre ans après le succès de leur passage à l’Astral, maintenant Studio TD, Tank and the Bangas a déferlé comme un orage sur la scène TD distillant savamment ses airs hip-hop-jazz-soul et autres.
Le récital s’est terminé presqu’en communion avec le public sur les titres Hey Ya (reprise plus soul de la non démodable chanson de Outkast) et Outside.
Aidé par l’omniprésent saxophone, le flow et la voix puissante de Tarriona ainsi que de son compère, non sans compter sur l’énergie contagieuse des autres membres, Tank and the Bangas a définitivement contribué a haussé la chaleur dans un secteur de la métropolose qui n’en avait franchement pas besoin.
Le public a eu droit à Anxiety, Communion, mais aussi Stolen Fruit ou Nice Things/DM Pretty (sur laquelle Tarriona a prouvé qu’elle savait danser) pour ne citer que ces pièces.
Dans ce dernier titre, la chanteuse aborde la question des standards de beauté et de l’estime de soi en clamant haut et fort «Je sais déjà que je suis belle».
Après avoir sorti Green Balloon qu’il avait présenté au public montréalais dans la foulée, le groupe a lancé l’an dernier Red Balloon, ce qui leur a permis de décrocher une seconde nomination aux Grammy Awards, dans la catégorie meilleur album de R&B progressif, après celle de 2020.
Si en 2019, la formation avait dynamité l’Astral lors de son passage, en 2023, Tank and The Bangas a prouvé qu’il fallait assurément compter sur elle pour les prochaines années.
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