Le chanteur congolais Tabu Ley, qui a marqué les esprits au Zaire et en Afrique pendant plusieurs décennies a rendu l’âme, emporté par la maladie. Il laisse plusieurs enfants, dont le plus connu, le rappeur français Youssoupha.
Figure légendaire de l’époque bénie de la rumba congolaise, Pascal Tabu Ley, alias « Rochereau » a été de tous les succès et sera enterré à Kinshasa comme il se doit.
« Tabu Ley est décédé ce [samedi 30 novembre] à 9 heures à l’hôpital Saint-Luc à Bruxelles », a indiqué Brain Tshibanda, chargé de la culture au Centre Wallonie-Bruxelles, à Kinshasa, selon ce que rapporte plusieurs média, dont France TV.
Le chanteur ne s’était jamais réellement remis d’un AVC en 2008.
Il restera dans l’histoire et le livre des Records comme étant le tout premier chanteur du continent africain à se produire à l’Olympia, mytique salle parisienne.
Celui qui a chanté avec Grand Kallé était aussi à la tête de l’African Fiesta. Il était d’ailleurs venu à l’époque à Montréal, dans le cadre de l’Exposition Universelle de 1967.
On lui doit beaucoup de titres : Kelya, Adios Tété, Bonbon sucré et pleins d’autres duos comme Permission et Rendez-vous chez là bas avec Mujos, Souza et Maguy avec Sam Mangwana, Ki makango mpe libala et Gipsy avec NDombe Pepe.
Un de ses fils, Youssoupha Mabiki, avait ce message aux nombreux admirateurs qui lui ont adressé des condoleances : « Du fond du coeur, merci à tous pour vos très très très nombreux messages de soutien et de bienveillance. Dieu est grand».
Extrait d’une entrevue de Youssoupha sur son père lors de sa visite à Montréal en 2012
Comment as-tu porté l’étiquette du fils d’un papa très connu : Tabu Ley Rochereau ?
Une étiquette qui était très petite car on a du la diviser. Nous sommes extrêmement nombreux! (rires) On est beaucoup à
être « les fils de Tabu Ley ». Le fait que mon père soit quelqu’un de connu, ma mère n’en a jamais fait tout un boucan. J’ai plus de reconnaissance envers mon père en tant qu’artiste, maintenant que je sais à quel point c’est dur. Je reconnais son talent et son travail bien abouti.
Souvent cité dans tes textes, que reproches-tu à ton père ?
Plutôt ce que je lui reprochais! Des choses assez communes à ceux qui n’ont pas grandi avec leurs parents. L’absence, la distance… Depuis que je suis petit, je suis habitué à grandir sans mon père. Cela ne me dérangeait pas, ma mère m’a bien élevé comme ça.
Mais parfois, il me demandait d’être un peu plus présent, il éprouvait le besoin de me voir plus souvent devenu plus grand. Ce n’est pas une mauvaise chose, disons qu’il y avait un décalage. Lui n’était pas forcément content, alors je le lui reprochais un peu. Sans revanche ni rancune, on se voit souvent.