Fidèle à sa légende (bis), la voix de l’ex membre des Fugees a touché au sublime et l’artiste américaine a livré une performance qu’on pourrait presque qualifier d’unique.
Même en cherchant fort, on peine en effet à citer un chanteur capable aujourd’hui d’insuffler cette énergie et cette profondeur dès les premières secondes d’un concert, ici sur «Conformed to Love».
Pas de quoi néanmoins entacher la joie des spectateurs, forcément gagnés par une Lauryn Hill en transe, rappant, dansant avec ses choristes et maîtrisant le scat avec maestria.
Au «moment Fugees» ont succédé les hommages à Bob Marley («Jammin», «Is this Love», «Could you be loved») et à Sade («Sweetest Taboo», «Your Love is King»). Évidemment, Nina Simone, en l’honneur de qui Miss Hill a produit un disque hommage l’an passé, était de la partie, avec une magnifique version de «Feeling Good» et «Ne me quitte pas», en français s’il-vous-plaît, chanson de Brel reprise par Simone en son temps.
«Doo-Wop (That Thing)» a conclu ce formidable concert de quelque deux heures. Deux des six enfants de la chanteuse sont venus sur scène puis Lauryn Hill a pris le temps de serre quelques mains. On aurait même dit qu’elle avait du mal à partir après avoir mis un certain temps à arriver.
Photo: Denis Alix, FIJM 2016