Comment s’y retrouver dans cette rentrée littéraire? Les auteurs africains ou les oeuvres portant sur l’Afrique ne manquent pas dans ce rendez-vous annuel. Touki Montréal vous donne quelques pistes de lecture.
Qui dit rentrée littéraire dit bien sûr grands noms et grands auteurs. Avec Celles qui attendent, Fatou Diome revient sur le thème de l’immigration et du mythe de l’Occident. Elle y dénonce l’attente d’une vie ou d’un ailleurs.
Alain Mabanckou, après la sortie d’une bande dessinée il y a peu, revient au roman avec Demain j’aurai vingt ans, publié chez Gallimard. L’auteur nous raconte l’histoire d’un jeune congolais d’une dizaine d’années qui fait l’apprentissage de la vie, de l’amitié et de l’amour tandis que le Congo vit sa première décennie d’indépendance à partir des années 1970.
Robert Solé, lui, nous fait visiter cette Egypte dichotomique, celle du passé et du présent. Dans Une soirée au Caire (Seuil), on y retrouve bien sûr des éléments autobiographiques mais aussi un pays qui se cherche encore. De même pour J.M. Coetzee, Prix Nobel de littérature 2003, qui publie le troisième volet de son autobiographie toujours au Seuil. Il revient sur sa vie d’adulte et fait étonnant, sous la forme littéraire du roman.
Les auteurs québécois font aussi partie de la rentrée littéraire avec un livre d’invitation au voyage. Dans Nul ne revient du pays qui n’existe pas, Catherine-Lune Grayson, est partie sur le continent africain recueillir des témoignages accompagnés de photographies ou d’illustrations. Chez Libre Expression, la journaliste Lucie Pagé revient sur Notre Afrique.
En bande dessinée, on retiendra une belle nouveauté chez Gallimard, Akissi. Marguerite Abouet, l’auteure célèbre d’Aya de Yopougon, nous fait suivre les aventures d’une jeune ivoirienne, toujours dans la ville de Yopugon.
A découvrir également :
Julliard
Une année chez les Français de Fouad Laroui
Plon
Bamako climax d’Elizabeth Tchoungui
J’ai choisi d’être médecin chez les Touaregs, Sœur Anne-Marie
Sous mon niqab, Je l’ai enlevé au péril de ma vie, ZEINA
Je ne suis pas sorcier, ! Pie TSHIBANDA, Ed Pocket
Philippe Rey
Les Petits de la guenon de Boubacar Boris Diop
Seuil
Le Jour du Roi, Abdellah Taïa
Gallimard
La géométrie des variables, Mamadou Mahmoud N’dongo
Amours et aventures de Sinbad le marin, Salim Bachi
Salam la France, Bernard de Boucheron
Galadio, Didier Daeninkx
la littérature africaine très riche en émotions et en couleurs à déjà conquis pas mal de pays, en France, ce sont désormais les Mabankou, Samy Tachak, Beyala, Wabéri qui font la rentrée, l’actualité et souvent rafle les prix. Au Canada on voit émerger cette littérature souvent produite par des immigrants, établis au Canada, et cette rentrée nous offre une belle palette. A lire absolument, les livres cités plus hauts mais aussi d’autres comme des deux algériennes Nassira Belloula avec « La revanche de May » aux éditions La Pleine Lune mais aussi Nadia Ghalem et son « Amour aux temps des mimosas » aux éditions Mémoires d’Encriers . Toutes les deux signeront leurs romans (très beaux romans) au salon de Montréal entre le 17 et 21 novembre.