Publié aux éditions L’Archipel, l’ouvrage Louve musulmane raconte l’histoire autobiographique d’Amale El Atrassi.
Amale raconte sa vie, celle de sa sœur et de sa famille, en commençant par le portrait de sa mère, mariée de force à 16 ans à un homme qu’elle n’aimait pas, et qui s’est rapidement révélé alcoolique et violent.
Il aura sans doute fallu beaucoup de courage à Amale pour revenir sur certains pans de son passé.
Mariage forcé, viol, violence physique et psychologique, misogynie, humiliation, fugue, blessure, alcoolisme ou encore adultère ont été le lot quotidien de cette fille de banlieue.
Sœur de l’animateur et humoriste Mustapha El Atrassi, Amale habite aujourd’hui près de Tours et a quatre enfants. Restée dans l’ombre de son frère pendant de nombreuses années, elle a décidé de briser le silence.
Ceci est une histoire vraie. Pour des raisons évidentes, le nom de certains des protagonistes a été modifié.
L’histoire d’Amale El Atrassi n’a rien d’ordinaire. La succession des événements est tellement incroyable qu’il est difficile de croire qu’il s’agit véritablement de faits vécus et non pas d’une fiction.
Cette héroïne des temps modernes – car il s’agit réellement d’une héroïne – est non seulement parvenue à sortir de sa « prison », mais également à reprendre son destin en main.
Issue d’une grande fratrie – six enfants – la petite fille a dû composer avec les aléas qu’un enfant d’ouvrier peut rencontrer. C’est avec des revenus modestes que Choukri El Atrassi a subvenu aux besoins de sa femme et de ses enfants. Des enfants d’ouvriers, il y en avait à la pelle à cette époque et encore aujourd’hui. Oui, mais voilà, leur enfance n’a pas été horrible comme celle des filles El Atrassi.
La personnalité du patriarche y est pour beaucoup d’après le témoignage d’Amale. Seuls les fils auront été épargnés parce que les garçons ne sont pas des « inutilités ». La cruauté de cet homme n’aura connue aucune limite. Il aura d’ailleurs été jusqu’à faire croire à ses filles que leur mère est décédée en donnant naissance au petit dernier.
Louve musulmane aurait pu passer inaperçu sur les étagères de nos libraires. Mais le nom de famille d’Amale et la popularité de son frère auront permis de mettre dans la lumière un destin hors du commun. Paradoxalement ces mêmes points représentent un handicap dans une éventuelle adaptation cinématographique, et ce malgré la force du témoignage.