Revue de presse du 5 decembre

La 12ème édition de la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (Fildak) a ouvert ses portes dans la capitale sénégalaise le 1er décembre dernier. Placée sous le haut patronage du président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, l’édition 2009 a pour thème, “Le livre et la lecture face au défi du numérique : enjeux et perspectives”. Au nord du Sénégal, à Saint-Louis, le Festival international de poésie (Fipai) se prépare à démarrer sa douzième édition le 16 décembre. Prévue pour prendre fin le 19 décembre, la 12ème édition du Fipai a désigné l’écrivain et poète sénégalais, Fatou Niang Siga, comme marraine. Une des dépêches de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) du 29 novembre, nous informe qu’au programme des activités il y aura “des ateliers d’écriture à l’intention du public sur le roman, la nouvelle, la poésie et le slam”. A noter que le Fipai se tiendra au même moment que la commémoration des 350 ans de Saint-Louis. Toujours à Saint-Louis, a démarré le 3 décembre la première édition des Rencontres internationales des Arts de Saint-Louis, une assise organisée par l’International Management Promotion Art Culture Tourisme (Impact)“Dédiée aux arts visuels, cette résidence réunira des artistes plasticiens d’Algérie, du Cap-Vert, du Congo, de la France, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie et des différentes régions du Sénégal”, a précisé la dépêche de l’Aps. A voir de près la diversité culturelle que regorgent les pays participant à cette rencontre, elle promet d’être riche et fructueuse.

Cette semaine, la presse tunisienne nous propose des articles intéressants sur le cinéma. Le premier qui a attiré notre attention figure dans La Presse du 4 décembre, et est intitulé “Les JCE : enjeux culturels et pédagogiques dans l’enseignement du cinéma.” Sous la plume de Henda Haoula Hamzaoui, cet article est intéressant à lire parce qu’il touche du doigt la question de l’enseignement du cinéma dans les instituts de formation, et particulièrement les centres de formation en communication, quelque chose dont on parle malheureusement très peu. Henda Haoula Hamzaoui, écrit à juste titre que les “JCE (les journées du cinéma européen) sont alors une belle manifestation qui s’offre aux étudiants en audiovisuel non seulement pour visionner des films maghrébins et européens récents (occasion ô combien rare!), mais pour leur faire découvrir des fictions singulières leur permettant de s’ouvrir sur des projets culturels et de construire des projets qu’ils ne se seraient pas permis d’extraire de leur état embryonnaire sans toutes ces pistes de rencontres, de connaissances, de savoir-faire et de transmission cinématographiques qui s’offrent à eux.” Venant à la relation cinéma-enseignement qui est mentionnée même dans le titre de l’article, H. H. Hamzaoui constate que “loin de tenir des discours académiques, la relation cinéma-enseignement étudie à la fois la fonction du cinéma dans l’enseignement, sa relation avec les structures académiques et les étudiants qui font du cinéma”. Cette rencontre organisée à Tunis par la Commission européenne et les représentations diplomatiques des États membres de l’Union européenne, en collaboration avec le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, devrait être reprise dans d’autres pays africains, afin que les étudiants en journalisme et communication qui sont de futurs journalistes puissent s’imprégner des différentes façons d’apprécier le produit cinématographique. Dans la même édition du quotidien La Presse, cette fois-ci sous la plume de Hedi Khelil, il a été plutôt question de l’édition et de la diffusion des cinématographies provenant du Maghreb, d’Afrique subsaharienne, et d’Asie. Dès l’entame de son article, Hedi Khelil, informe le lecteur que l’Association des Trois Mondes créée il y a plus d’un quart de siècle en France, “a pour vocation de promouvoir ces cinématographies en tant qu’oeuvres et vecteurs d’échanges interculturels”. La révélation de l’article de notre confrère tunisien, est que c’est à l’Association des Trois Mondes“que nous devons, entre autres, les trois magnifiques coffrets de tous les films entre longs et courts-métrages les plus connus et ceux qui sont inédits, de trois cinéastes africains de renom : les Sénégalais Ousmane Sembène et Djibril Diop Mambety et le Malien Souleymane Cissé”. Selon M. Khelil, l’autre objectif poursuivi par l’Association des Trois mondes, est de“fournir aux animateurs et enseignants qui luttent sur le terrain contre la xénophobie et le repli identitaire, les informations et les films qui soutiendront au mieux leurs démarches”.

Le site tunisien d’informations, Tunisia Online News, dans son édition du 3 décembre, nous donne quant à lui la preuve palpable qu’il y a malgré tout des gouvernements africains qui soutiennent le secteur des arts et de la culture. Les propos introductifs suivants de l’article sont assez illustratifs, et parlent d’eux-mêmes :“Composante essentielle de la culture tunisienne, le théâtre connaît un rayonnement inconditionné en cette année 2009, de par la décision du président Ben Ali de la proclamer année de célébration du centenaire du théâtre tunisien”. Restant un peu dans le domaine institutionnel, un communiqué du Programme d’Appui UE-Acp aux industries culturelles Acp, nous apprend que l’Unesco a publié un document de 416 pages sur la diversité culturelle, le dialogue des cultures, le pluralisme des médias, etc… Intitulé Rapport mondial sur la diversité culturelle, le document de l’Unesco, “vise à dresser un état des lieux des enjeux de la diversité culturelle, à examiner un certain nombre d’idées reçues et à proposer des recommandations opérationnelles dans des domaines transversaux tels que les identités et le dialogue culturel, l’avenir des langues et l’éducation interculturelle, le pluralisme des médias et des industries culturelles, le monde de l’entreprise, les savoirs locaux, la biodiversité, le développement durable, la gouvernance et les droits culturels”. Le document publié par l’Unesco intéresserait certainement les cinéastes et autres acteurs du secteur de la culture en Afrique, ainsi que les universitaires et étudiants peu importe leurs domaines d’études. Pour ce faire, il revient aux officiels de l’Organisation onusienne spécialisée dans l’éducation, la culture et les sciences de faire le tour des capitales africaines pour “vendre”le document, afin que les couches socioprofessionnelles ciblées puissent donner leurs avis, et réagir par rapport aux idées contenues dans le Rapport.

Pour finir la revue de presse, je voudrais mentionner que le Festival du film africain de la diaspora de New York, qui a démarré il y a une semaine, suit son cours.  Depuis le 28 novembre, les festivaliers et les New Yorkais ont eu l’occasion de regarder des films de réalisateurs africains ou portant sur l’Afrique. Il s’agit des œuvres filmiques comme Katanga Business (Thierry Michel, 2009), Kigali Images Against a Massacre(Jean-Christophe Klotz, 2006), Wolé Soyinka Child of the forest (par Akin Omotoso, 2009), A night in Morocco (par Mohamed AhedBensouda), Colobane Express (Khady Silla, 1999), Nothing but the truth (John Kani, 2008), Kirikou and the sorceress de Michel Ocelot, avec une musique traditionnelle du chanteur sénégalais Youssou Ndour. Quatre projections du documentaire Youssou Ndour : Return to Goree, seront faites les 13 et 15 décembre prochains, pour clore le festival. Nous y reviendrons dans notre prochaine revue de presse. Merci et bonne lecture.

Récapitulatif des liens couvrant la semaine du 27 novembre au 4 décembre 2009 :

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