« J’ai déserté le pays de l’enfance », le dernier « roman » de Sigolène Vinson

« J’ai  déserté le pays de l’enfance », le dernier « roman » de Sigolène Vinson est un pamphlet sur la vie d’adulte ou comment l’être humain peut rester à jamais marquer par les actions qu’il a faite lorsqu’il était enfant.

Sigolène Vinson, à ne pas confondre avec Ségolène Royale, est avocate à Paris et défend comme ses paires tout le monde : les bons comme les pourris. Surtout les pourris d’ailleurs.

La naïveté et la liberté qu’elle avait enfant, lorsque ses parents l’avaient emmené à Djibouti, dans la corne de l’Afrique, sont loin. Fini l’exotisme des Afars de Djibouti, capitale de Djibouti.

Elle doit maintenant défendre des hommes d’affaires, notamment ceux qui n’ont plus de scrupules à renvoyer travailleurs et employés, sous tous les prétextes, aussi fallacieux les uns de autres, qu’ils soient fous ou normaux.

Au cours d’une de ses plaidoiries, la Parisienne, Djiboutienne dans l’âme, n’aura plus la force de vivre cette vie d’adulte. Excédé, elle va se laissé mourir, à sa façon. Le temps d’une baisse de pression et d’une peur toute avouée de porter cette robe d’avocate « puante ».

Elle se retrouve alors dans un centre de traitement et sa vie d’enfant va alors se défiler plus rapidement que jamais, au point de se retrouver une fois de plus dans ce pays ou avait mis les pieds bien avant elle un certain Arthur Rimbaud.

« Il y a ceux qui visitent ces territoires lointains pour guérir de leur mal-être, combler un goût du romanesque, à l âge d’homme, devenir enfin un homme. Et puis, il y a moi. Moi qui soutiens mordicus y être née, moi qui les ai délaissés pour me rendre malade. Fallait-il qu’à trente ans je sois bien intégrée, exerçant un métier qui porte titre, pour en comparaison donner à mon enfance la force d’un ordre essentiel et supérieur, celui d’être. J étais quelqu’un quand je me perdais dans la contemplation d’un horizon infini, sans bouger le moindre petit doigt, sans cligner de l’oeil. Je ne suis plus personne quand je plaide, quand je prends parti. »

«  J’ai déserté le pays de l’enfance » est un roman, à la limite de l’autobiographie, qui se lit très aisément. Bien que l’univers et le décor soit planté dans les rues luxueuses de Paris, une partie importante de l’histoire se passe dans la pauvreté et la misère de la Corne de l’Afrique.

Ceux qui auront comme l’héroïne passer une partie de leur enfance dans un autre  pays et à plus forte raison en Afrique, se retrouveront dans les sempiternelles questions de l’auteure. Mentionnons, entres autres, le rêve et la naïveté d’un espoir meilleur pour tout le monde, surtout les démunis, mais à l’opposée du modèle socialiste proposée aujourd’hui.

Quand aux autres lecteurs, probablement plus nombreux, il essayeront de comprendre l’idée même de ce roman/livre/

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