Balla Tounkara en toute intimité

Ce mercredi 15 juillet au Balattou, quelques chanceux ont pu profiter des talents du koriste Balla Tounkara.  Un concert en toute simplicité et en famille, puisque le griot malien était accompagné de son oncle, Diely Mori, lui aussi adepte de la kora.

Touki Montréal. Balla Tounkara au Balattou. Photo : Leah Wanklyn.
Touki Montréal. Balla Tounkara au Balattou. Photo : Leah Wanklyn.

Bien loin de la plupart de ses albums aux sonorités plutôt world, Balla Tounkara a joué dans un registre propre aux griots mandingues. Une performance toute en finesse, la musique coulait de source, généreuse, tendre et intense à la fois. On regrettera parfois la retenu des musiciens, peut-être un peu de timidité ?

M. Tounkara nous a bercé avec son chant limpide, doux et puissant. Le maître griot a donné un aperçu convaincant de sa virtuosité à la kora, offrant au détour d’une chanson quelques envolées vertigineuses. La complicité était aussi au rendez-vous. Diely Mori est un accompagnateur précis et attentif, non moins virtuose. Oncle et neveu prenaient un plaisir évident à se retrouver sur scène. Pour l’anecdote, ils nous ont confié que l’oncle était plus jeune que le neveu, « ça arrive même dans les meilleures familles », a-t-on pu entendre dans la salle.

 

Touki Montréal. Diely Mory et Balla Tounkara au festivals Nuits d'Afrique. Photo : Leah Wanklyn
Touki Montréal. Diely Mori et Balla Tounkara au Festivals Nuits d’Afrique 2009. Photo : Leah Wanklyn

Fidèles à eux-mêmes, les mélomanes montréalais se sont montrés très attentifs, écoutant le concert avec religiosité. Une attitude qui a un brin surpris Balla Tounkara. Il lançait ironiquement entre deux morceaux « ça sort pas, la musique n’est pas bonne » ? Message bien reçu par les intéressés, puisque l’ambiance est immédiatement montée d’un cran. Toutefois, elle n’atteindra peut-être pas les sommets espérés par le griot malien.

Ceci dit, l’écoute silencieuse ne perturbe pas Diely Mori, un habitué des scènes montréalaises. Il a confié à Touki Montréal qu’il adorait la concentration du public montréalais, en précisant « si les gens écoutent attentivement, c’est que ça les touchent ». Avant de conclure, « la musique ça nourrit, il faut apprécier comme ça vient ». Alors, merci pour le menu gastronomique !

Balla Tounkara et Diely Mory jouaient dans le cadre du Festival International Nuits d’Afrique qui se déroule du 14 au 26 juillet 2009 à Montréal.

 

 

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