Denis Brutus s’éteint, ses paroles restent « invincibles »

Activiste et poète, Denis Brutus s’est éteint à 85 dans sa demeure le 28 décembre dernier au Cap. Alors que les yeux du monde entier seront cette année braqués sur une Afrique du Sud festive, l’oeuvre du compagnon de Nelson Mandela permet de comprendre et de se remémorer la lutte contre l’Apartheid.


Le nouveau film de Clint Eastwood, Invictus, prend un sens encore plus particulier depuis la mort de Denis Brutus. Car l’histoire d’Invictus reflète une partie du combat du poète sud-africain.

Emprisonné pendant 18 mois dans la même section que Nelson Mandela à Robben Island, Denis Brutus a contribué à la création de l’Association sud-africaine des sports. Cet organisme a lutté contre le racisme à travers le sport en s’opposant à l’association sportive officielle blanche. En 1970, il émigre en tant que réfugié aux Etats-Unis et y enseigne la littérature. Il continue aussi son action contre l’apartheid.

Si Denis Brutus est reconnu pour son action politique, c’est à travers ses poèmes qu’il démontre le plus sa verve. L’un de ses poèmes les plus reconnus reste Sharpeville. Il y raconte le massacre perpétré contre des protestants pacifiques. Une grande partie de son oeuvre a été écrite pendant ses années en prison.

Remember Sharpeville

bullet-in-the-back day

Because it epitomized oppression

and the nature of society

more clearly than anything else;

it was the classic event

(Extrait de Shaperville Sirens Knuckles and Boots)

Dans les derniers moments de sa vie, Denis Brutus a continué son action politique pour le rapprochement des humains. Le 28 décembre dernier, jour de la mort du poète, la présentatrice de l’émission américaine, Amy Goodman, diffusait une entrevue portant sur son activisme. On y découvre aussi des propos éclairés à la veille du sommet de Copenhagen.

Photo vignette, ythearith, Flickr

Charles Mathon

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