Devons-nous payer pour faire notre métier ?

Pour la première fois dans l’histoire de ce jeune gala, le public pouvait regarder et admirer leurs idoles à la télévision. Une entente de deux ans entre l’organisation du gala et les chaines Musique Plus et Musique Max a été scellée. Mais ce dimanche-là, les téléspectateurs avaient l’embarras du choix. Tout le monde en parle à Radio-Canada, soirée de clôture des jeux sur V et RDS. N’empêche, il y a eu des gens à Montréal et probablement dans le Québec qui ont syntonisé  la cérémonie des prix SOBA. Il y en aura certainement plus en 2011.

Là où le bât blesse le plus, c’est probablement dans l’organisation du gala, surtout du côté des communications. Le responsable parle d’une « dose de méfiance » envers certains médias. Je dirais surtout des médias dits des communautés. Qu’on se comprenne bien, des médias qui couvrent à longueur d’année l’actualité des communautés africaines ou haïtiennes. Souvent à la sueur de leur front, sans les machines à sous des grands empires médiatiques. Ils le font d’ailleurs presque toujours bénévolement, mais avec une seule conviction. La seule qui devrait vraiment compter : La mission de propager et de faire connaître les artistes locaux, peu connus du public ou de la communauté. Ils le font bien, très bien, et leur expertise est d’ailleurs reconnue dans le milieu journalistique.

Lorsque l’équipe de Touki Montréal s’est renseignée sur les accréditations pour la soirée des prix SOBA, on s’est fait dire qu’il n’était pas possible de filmer la soirée, ni d’avoir les réactions des nommés ou des gagnants. Pour avoir accès à la salle et à la cérémonie, on nous a fait comprendre qu’il restait encore quelques billets de disponibles, évidemment!

Au mieux, il était peut-être possible de faire des photos dans le hall du théâtre Outremont. L’organisation devait nous confirmer la réponse définitive plus tard. Jusqu’au moment où vous lirez ces lignes, Touki Montréal attend toujours cette réponse. Avec un peu de chance, on la recevra pour le prochain gala…

Sur le gala en lui-même, peu de choses à dire. On a beaucoup parlé du séisme en Haïti et de l’aide des Québécois. Philipe Fehmiu a plutôt assuré à la barre pendant les deux heures. Quelques blagues ici et là, un sens de l’improvisation surtout lorsqu’une vanne ne passait pas toujours, une présence marquée sur la scène grâce notamment aux différentes tenues qu’il changeait au gré des publicités et des prix remis.

Peu de soucis techniques. Un micro peut-être pas très approprié pour une soirée de gala. Impossible de passer aussi à côté des quelques prix non réclamés. L’organisation gagnerait à s’assurer de la présence des récipiendaires comme il est coutume souvent dans ce genre de cérémonie. Ainsi, en cas d’absence, plutôt que d’attendre et d’espérer, l’animateur réagirait avec les mots d’usage.

Il faudrait aussi, comme le proposent certains, mieux définir le spectre des SOBA. Pas sûr que les K’naan, K-OS ou Melanie Fiona sont vraiment nécessaire à la pérennité de ce gala. L’organisation devra aussi justifier ou clarifier le processus de nomination. Par contre, on ne peut qu’être d’accord avec leur vision d’inclusion des artistes qui ne sont pas nécessairement noirs. Encore là, la clarté élimine les soupçons.

Le trophée SOBA

Côté prestation, Lorraine Klassen aura marqué les esprits pour ceux et celles qui ne l’avaient jamais vu sur scène.  En ouverture, Sylvie Desgroseillers et Olivier Cheuwa ont tout de suite installé un climat de fête et de plaisir. Oliver Jones a su trouver les mots justes lorsqu’il a parlé de son prix récompensant l’ensemble de sa carrière. Avant, Florence K. (grande gagnante de la soirée) et Corneille lui ont rendu un vibrant hommage en musique. Chapeau aussi à l’organisation pour la petite surprise, Mc Solar. Il aurait par contre fallu l’inviter à chanter un de ses tubes.

P.S : Impossible de trouver la liste des récipiendaires.

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