Yalla!, la vie de Soeur Emmanuelle

En 1971, dans un bled plutôt pourri et aux allures de dépotoir quelque part en Egypte, une française débarque. Elle veut consacrer les dernières années de sa vie à des « chiffonniers, hommes oubliés du monde ».

Ainsi commence pour cette dame une longue épopée de dévotion et d’investissement à Ezbet-El-Nakhl, un des six bidonvilles du Caire. La dame en question s’est déjà appelée Madeleine Cinquin, mais lorsqu’elle a décidé d’embrasser la vie de religieuse, elle a choisit un autre nom. Celui de Sœur Emmanuelle.

C’est aussi le début de Yalla ! La vie de Soeur Emmanuelle en BD, de Cayrol, Domon et Galdric publié chez Casterman et dont les profits sont reversés à Asmae,  l’association lancée il y a un peu plus de trente ans par la sœur. Créée à l’origine par Sœur Emmanuelle, la collection Champion de vie retrace la vie de personnalités au parcours exemplaires.

Dans Yalla !, l’héroïne y est dépeinte effectivement comme une dame extraordinaire au cœur gros comme le Nil et qui n’hésite pas à passer outre odeur et humiliation pour le bien des autres et de son prochain.

Si dans ce concert de drame humain, de guerre et d’individualisme total, il est de bon ton de ne voir que le caractère rapace et espiègle de la race humaine, avec Yalla !, la bonté humaine est en partie retrouvée.

Cette illustration réussie de la vie de Sœur Emmanuelle n’a probablement pas la prétention de changer le monde. Cependant, cette BD a au moins le mérite de montrer le meilleur de l’être humain dans un coin stratégique délicat, l’Égypte, carrefour des religions et des peuples.

À lire peu importe l’âge.

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