Le Festival International Nuits d’Afrique a présenté, Vendredi 16 juillet au National, Konono n°1. Ce groupe originaire de la République démocratique du Congo, existe depuis les années 60, sous l’impulsion de Mingiedi Mawangu, spécialiste du likembé.
Cet instrument, composé de lamelles métalliques fixées à une caisse de résonance en bois, est au coeur des mélodies du groupe. Il est aussi appelé « piano à pouces ».
Le style de Konono n°1 emprunte largement aux musiques de transe bazombo et s’inspire des anciennes chansons traditionnelles du Congo.
L’orchestre de six musiciens composé de trois likembés, une section rythmique alliant percussions traditionnelles et bricolées, trois chanteurs et une sono munie de mégaphones datant de l’époque coloniale, a offert une prestation en deux parties d’une heure et a conquis une partie du public du National.
Présentant des extraits de leur troisième album Assume Crash Position, Konono n°1 a tenté de faire danser le public à l’aide de longues chansons. La foule n’est pas venue en grand nombre mais les aficionados du groupe ont répondu présents.
Rassemblés devant la scène, ils ont communié leur envie de bouger sur les rythmes de Bazombo, de rock et de musique électronique. Cependant, à plusieurs reprises, la longueur des morceaux a créé de la redondance. La qualité du son, non optimale n’a pas aidé non plus. Une prestation, somme toute un peu décevante.
Après leur passage au Festival International de Jazz de Montréal, il y a quatre ans, on attendait plus de ce retour de Tout Puissant Likembé KononoN°1 (nom complet du groupe). Espérons que ce ne sera pas leur dernier concert à Montréal. On pourrait ainsi se dire que le spectacle au National était la 1ère partie d’un autre plus conséquent en qualité.