Le Cabaret du Mile End a fait salle comble dimanche dernier en accueillant Natacha Atlas. En célébration des 25 ans des Productions Nuits d’Afrique, la chanteuse internationale et ses six musiciens ont entonné des titres tirés notamment de son dernier album Mounqaliba, (bouleversée en arabe).
Polyglotte d’origine plurielle, Natacha Atlas met depuis 20 ans son identité personnelle au profit de son identité musicale. La musique éclectique qui a résonné lors de ce concert reflète avec justesse le rapprochement entre les peuples qu’elle chérit tant : « Et celle-ci parle du rêve d’un monde qui vit en harmonie », lance-t-elle d’un ton nostalgique en faisant référence à Makaan (lieu).
Ses couplets se veulent poétiques plutôt que revendicateurs, bien que les racines de Natacha Atlas à la fois juives et musulmanes lui confèrent toute légitimité en ce sens.
Durant la soirée, la chanteuse confie à son public des anecdotes comme celle de son cousin Ali en train de démêler ses conflits conjugaux en Égypte alors que l’une de ses chansons de mariage lui est dédiée.
Habituellement enjouée grâce à ses débuts de danseuse, elle a cependant été amenée à demeurer assise la majeure partie du spectacle en raison d’une série de concerts tenue en Californie la veille.
En dépit de cette fatigue manifeste, sa voix envoûtante a su ravir ses admirateurs qui ont pu se délecter de mélodies dont celle qui l’a faite connaitre mondialement, Mon Amie la Rose. L’artiste a d’ailleurs prêté sa voix à la bande sonore de plusieurs productions américaines que sont Kingdom of Heaven et Hulk, entre autres.
Natacha Atlas a quitté Montréal en gardant le bon souvenir de sa poutine. Elle poursuit sa tournée à New York. Son huitième album est disponible chez tous les disquaires montréalais depuis le 21 septembre.