La comédie musicale de «Dirty Dancing»: attention, nostalgie!

Dirty Dancing On Tour-Facebook-05 La comédie musicale inspirée du film culte «Dirty Dancing», «Danse lascive» au Québec, a fait une escale remarquée à Montréal pour une série de huit représentations entièrement en anglais à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Touki Montréal a assisté à la première. Récit.

Qui ne connaît pas Dirty Dancing? Ce film à budget modeste sorti pendant l’été 1987, en lequel personne ne croyait, et qui est devenu un véritable phénomène de société avec plus de 200 millions de dollars de recettes mondiales et sa bande originale tout aussi culte?

Dirty Dancing On Tour-Facebook-01L’histoire d’amour de Johnny, le fougueux professeur de danse incarné à l’écran par un Patrick Swayze au sommet de sa forme, et de Baby, une jeune fille de bonne famille interprétée par Jennifer Grey, a fait fondre les coeurs de millions de jeunes gens lors de sa sortie, mais aussi dans les années qui ont suivi. Le film a en effet atteint le statut indiscutable de film culte.

Un public conquis d’avance

Avant même la levée des rideaux qui a eu lieu à 20h, une certaine fébrilité était palpable dans la salle Wilfrid-Pelletier mardi, lors de la première de la comédie musicale Dirty Dancing: The Classic Story On Stage. Quelques groupies tout émoustillées ont même laissé échapper des «j’ai trop hâte» ou des «oh my God» en entrant dans la salle quelques minutes plus tôt.

La foule multigénérationnelle et hétéroclite, néanmoins dominée par la gent féminine, était composée de curieux dans la jeune vingtaine, de parents accompagnés de leurs enfants ou encore de quadragénaires et de quinquagénaires venus faire un petit bond dans le passé pour revivre un moment fort de leur jeunesse.

Dirty Dancing On Tour-Facebook-04Lorsque les lumières se sont éteintes, le public n’a pas été avare en applaudissements. Et quand le personnage de Johnny Castle, interprété par l’acteur Christopher Tierney, est arrivé sur scène avec sa paire de lunettes de soleil sur le nez et sa veste sous le bras, de nombreuses groupies n’ont pas hésité à s’égosiller et à applaudir avec enthousiasme. Aucun doute possible, le public était conquis d’avance.

Quelques scènes supplémentaires

Même si quelques scènes ont été ajoutées, la trame narrative de la comédie musicale de «Dirty Dancing» est restée la même que celle du film.

Durant l’été 1963, Frances «Baby» Houseman (incarnée par Rachel Boone dans la comédie musicale) va passer ses vacances dans un centre de villégiature dans l’État de New York en compagnie de ses parents et de sa soeur. La jeune fille timide va s’enticher de Johnny Castle, un professeur de danse au charme ravageur, qui l’apprendra à danser.

Dirty Dancing On Tour Facebook-05Outre les personnages-clés de Johnny et Baby, on retrouve également celui de Penny, la jeune et talentueuse danseuse qui est malencontreusement tombée enceinte de Robbie, un vrai coureur de jupons. Sur scène, c’est la très flamboyante et talentueuse Jenny Winton qui s’est mise dans les souliers de cette jeune fille qui devra faire face a une situation difficile: avorter.

Les scènes et répliques cultes qui ont marqué l’imaginaire de plusieurs générations étaient toutes là. La fameuse scène de la pastèque dans laquelle Baby dit la désormais célèbre réplique «I carried a watermelon» («ce n’est pas un crime de porter une pastèque» dans la version française)  est toujours aussi drôle et efficace.

Celles qui montrent la première rencontre entre Johnny et Baby, leur première danse, leur séance d’entraînement aquatique, leur échauffement à même le sol ou encore leur première nuit d’amour avaient de quoi ravir les aficionados.

Bien entendu, la scène finale dans laquelle les deux protagonistes dansent avec toute leur âme sur le désormais incontournable «(I’ve Had) The Time Of My Life» et LA réplique «Nobody puts Baby in a corner» («on ne laisse pas Baby dans un coin») ont reçu une salve d’applaudissements.

Dirty Dancing On Tour-Facebook-03Cela démontre bien une chose: une bonne partie de l’auditoire connaissait déjà l’histoire et s’était déplacée pour la revivre à nouveau, mais d’une façon différente.

Une comédie musicale atypique

Contrairement aux comédies musicales qu’on peut habituellement voir à Broadway, les dialogues dans «Dirty Dancing: The Classic Story On Stage» ne sont pas chantés. La mise en scène pour les planches s’apparente donc plus à du théâtre, même si l’ensemble est néanmoins ponctué de numéros de chants et de danse.

Il ne faut pas oublier que c’est la musique qui a, en très grande partie, contribué au succès de  «Dirty Dancing». «Hey! Baby!», «Hungry Eyes», «Love Is Strange», «She’s Like The Wind» ou encore l’indémodable «(I’ve Had) The Time Of My Life»… Des morceaux qui ont réussi à transporter l’auditoire quelques décennies en arrière.

Dirty Dancing On Tour-Facebook-02Bien que divertissante, la comédie musicale n’est pas exempte de défauts: des scènes trop longues ou totalement inutiles, des décors un peu quétaine créés grâce à des projections d’images, un Johnny Castle sans grand charisme incarné par Christopher Tierney qui n’arrive aucunement à la cheville de Patrick Swayze…

Mais cette adaptation sur les planches joue très bien sur la fibre nostalgique et réussit à transporter le spectateur 30 années en arrière (ou plus de 50 si on prend en compte que l’action se passe en 1963), lui procurant même un petit frisson lors des moments clés de l’histoire.

Les amateurs et amatrices du film risquent d’aimer, même si au final, la comédie musicale ne dépasse aucunement la version originale et que Patrick Swayze et Jennifer Grey resteront les seuls et uniques Johnny et Baby dans nos coeurs.

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