Juste pour Rire: la recette du rire, version Eddy King et ses invités

On avait hâte de retourner à la Place des Arts dans le cadre du Festival Juste Pour Rire. C’était toutefois sans compter les nouvelles mesures de confinement. C’est donc sur un canapé que nous avons assisté au spectacle animé par Eddy King, Est-ce qu’on peut en parler.

C’est dans ce contexte particulier que la soirée a commencé, attendant dans une salle virtuelle de la plateforme Yoop, face à un compte à rebours annonçant le début du spectacle. Nous avons beau être au XXIe siècle, cela reste déroutant.

Le compte à rebours terminé, une capsule vidéo d’Eddy King a ensuite commencé. Axée sur les faits marquants de 2020, de la COVID au mouvement Black Lives Matters, en passant par la seconde vague et à l’affaire Maripier Morin, l’introduction a donné le ton à la soirée. La question qui s’imposait était: «Est-ce qu’on peut en parler?»

Après l’intro, Eddy King a débarqué alors sur scène. Concrètement, le public est présent face à lui… sur un écran géant ressemblant fortement à une salle de téléconférence.

Rien pour empêcher l’humoriste né en France, de parents congolais et évoluant au Québec depuis plus de deux décennies de briser le quatrième mur en conversant directement avec son audience virtuelle.

Bruno Ly – Photo: Myriam Frenette

Interpellant un participant qui se trouvait venir de Joliette, il a alors livré une improvisation bien maîtrisée sur l’actualité, ce qui a eu l’effet de briser la glace pour tout le monde.

La soirée était lancée et ses invités ont ainsi pu se succéder. C’est Réginald St-Eloy qui a ouvert le bal, achevant de débloquer les rires qui étaient encore coincés ici et là sur la plateforme de vidéoconférence.

Bruno Ly lui a emboîté le pas. Son passage, hautement interactif avec les participants, pourra être retenu comme une ode hilarante à la liberté.

Puis, Anas Hassouna qui, partant du principe qu’il est plus facile d’être comique pour un public de cons, a proposé un humour qui prête à réfléchir.

Adib Alkhalidey – Photo: Myriam Frenette

Quant à Michelle Desrochers, elle est arrivée dans la peau de son personnage, qu’elle a qualifié elle-même de grosse féministe frustrée. Sa performance et son côté pince-sans-rire étaient plus que rafraîchissants.

Adib Alkhalidey a été le dernier invité. Dans une diatribe dédiée à sa dépendance… aux gâteaux, il a une nouvelle fois démontré son talent de story-teller.

La soirée, ponctuée des interventions d’Eddy King, n’était peut-être pas dans les conditions que certaines personnes du public auraient souhaitées, mais une chose est sûre, si 2020 n’est pas une drôle d’année, il y a ceux qui trouvent le moyen de faire rire ce public.

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