Mélanie Demers, Grand prix de la danse de Montréal

Confession Publique – Angélique Willkie par Kevin Calixte

Un an après le triomphe de Rhodnie Désir, le Grand prix de la danse de Montréal a été décerné cette année à Mélanie Demers notamment pour son spectacle La goddam voie lactée, coproduit par l’Agora de la danse et le Festival TransAmériques.

Assorti d’une bourse de 25 000 $, ce Grand prix de la danse salue l’excellence des artistes en danse qui se sont produits sur les scènes montréalaises notamment. C’est le cas de l’artiste Mélanie Demers, cette chorégraphe, interprète, metteuse en scène et autrice.

Elle « bâtit son parcours prolifique sur des oeuvres qui prennent la forme de manifestes politiques et féministes. Demers sait faire émerger l’humanité sous tous ses angles dans sa qualité d’artiviste acharnée et engagée », peut-on lire dans un communiqué.

Pour la lauréate qui a chorégraphié plus de trente œuvres présentées en Europe, en Amérique, en Afrique et en Asie, il s’agit d’une « immense tape dans le dos reçue [du] milieu ».

Elle a tenu à dire que si « ce prix n’est pas un prix de consolation […] il me console de toutes les blessures infligées et affligeantes depuis la cour de récréation jusqu’à la dernière création ».

L’artiste multidisciplinaire a fondé en 2007 la compagnie MAYDAY à Montréal, où elle explore le lien puissant entre le poétique et le politique. On lui doit des œuvres comme Les Angles Morts (2006), Sauver sa peau (2008), Junkyard/Paradis (2010) et Goodbye (2012), WOULD (2015), qui lui a permis de remporter le prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique.

Cabaret Noir – Vlad Alexis, Florence Blain Mbaye, Stacey Désilier, Anglesh Major et Paul Chambers par Kevin Calixte

Outre La Goddam Voie Lactée, mais aussi Confession Publique (2021), elle est aussi derrière Cabaret Noir (2022).

« Jamais je ne me serais imaginé remporter cet honneur », a-t-elle confié sur sa page Facebook après la cérémonie, animée par Anik Bissonnette, sous la présidence d’honneur de Rhodnie Désir et qui se tenait dans les studios de la Compagnie Marie Chouinard.

C’est cette dernière qui a crée en 2011 les prix de la danse de Montréal avec pour objectif de fêter la danse et l’excellence de ses artistes, mais aussi de célébrer le dynamisme de Montréal comme capitale de la danse au rayonnement international.

Outre Mélanie Demers, Barbara Kanerotonni Diabo a remporté le Prix de la danse de Montréal 2021, Catégorie INTERPRÈTE, présenté par le Regroupement québécois de la danse et la Caisse Desjardins de la Culture.

ENVOL, le Prix pour la diversité culturelle et les pratiques inclusives en danse, a été décerné à l’artiste 100LUX tandis que Béatrix Mediaville est repartie avec le Prix de la danse de Montréal 2021, Catégorie DÉCOUVERTE.

Voici les autres prix:

  • Louise Lapierre, prix Ethel Bruneau 202
  • Francine Gagné, prix de la danse de Montréal 2021, Catégorie GESTIONNAIRE CULTURELLE
  • Annie-Claude Coutu Geoffroy, prix de la danse de Montréal 2021, Catégorie CONTRIBUTION

Photo Une: Mélanie Demers par Julie Artacho

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