Après un long silence radio, la chanteuse, auteur-compositeur-interprète, virtuose, Sally Nyolo revient avec un nouvel album, « La nuit à Fébé », toujours chez Sony France.
Depuis l’étape Zap Mama, Sally Nyolo a parcouru bien de chemins. Une distance qui lui permet aujourd’hui, à l’aube de la cinquantaine, d’être plus sereine et ne plus se fixer de contrainte. « La Nuit à Fébé », son dernier opus, est un exemple patent.
La Camerounaise s’y lâche et tente des choses, comme la pièce « Stolen by Night », qu’elle chante en anglais avec David Murray et Blaise Nedehoya.
« Miss Silicone » est un autre exemple. Elle y aborde la femme, qu’on devine africaine. L’autre. Celle-là qui s’appelle Lola et non plus Sandra. Cette magnifique chanson, elle l’a faite avec Guizmo, la voix du groupe français Tryo.
À la réalisation, aux arrangements, au flutiôs, au Mendzang (le balafon des Beti, peuple du Cameroun), aux claviers comme à la percussion, Sally Soleïnie Nyolo, Prix RFI Musiques du Monde en 1997, s’est totalement investie sur cet album.
« Redonner un autre visage aux histoires que je raconte à travers un rythme que j’ai épousé, le bikutsi, originaire de la forêt des Eton où je suis née », voilà ce qu’elle dit à RFI pour expliquer la direction artistique de cet album qu’elle a d’abord écrit en France avant d’enregistrer, en partie dans son studio, près de Yaoundé au Cameroun.
Les fidèles de la chanteuse, qui la suivent depuis au moins 1996, seront plutôt attirés par « Owé » et « La Nuit à Fébé ». Même les reggaemen pourront se retrouver avec le titre « Toi et moi ».