Un été à Alger : un été pour raconter 50 ans d’indépendance

Le 5 juillet 1962, une page s’est tournée et l’Algérie, devenue la République algérienne démocratique et populaire a pris un nouveau souffle. Depuis, elle tente d’oublier « l’Algérie française » et les restes de son emprise par la France. Quatre réalisateurs algérois présentent Un été à Alger, un reflet de l’Algérie d’aujourd’hui : récente, fragile, mais combien riche en histoire.

Dans ce webdocumentaire, une toute nouvelle génération partage avec le public ses quartiers, les secrets de leur pays et les richesses artistiques de l’Algérie qu’il connaisse. Cette génération suit une autre, particulièrement marquée par les épisodes tragiques qui ont marqué l’Algérie.

« On est parties à Alger. Loin de l’Alger colonial, loin d’Alger la blanche vue d’ici. On est au coeur du nouvel Alger qui revit : les jeunes portent déjà la révolution dont ils rêvent dans leurs envies, leurs corps et leurs vies. Après le printemps arabe, l’été sera algérien. La parole est à eux. »

Intégrant sons, extraits de littérature algérienne, peintures et leur interprétation, quatre réalisateurs (Hassen Ferhani, Yanis Koussim, Amina Zoubir et Lamine Ammar-Khodja) font ressortir plusieurs facettes de cette jeune Algérie.

Hassen Ferhani, Yanis Koussim, Amina Zoubir et Lamine Ammar-Khodja

Au cours du visionnement, on constate l’état post-trauma de l’Algérie et son évolution en tant qu’état indépendant. À la lumière des témoignages de divers interlocuteurs, on leur devine une envie de s’affirmer et un besoin de raconter leur part de l’histoire.

Les ravages causés lors des années noires ne se sont pas encore dissipés. Une jeune femme zambienne dira à l’égard de son séjour en Algérie, pour ses études, que « les Algériens ont besoin de beaucoup d’amour […] ils sont durs et parfois insensibles entre eux ».

À travers les images et entrevues, ce webdocumentaire constitué de courts métrages fait ressortir le cru de ses interlocuteurs, l’authenticité du peuple algérien et parfois la simplicité leur quotidien.

Dans le cadre de l’été de ses 50 ans d’affranchissement, l’internaute découvre l’Algérie d’aujourd’hui. Il est témoin notamment d’une manifestation de jeunes se ruant dans les brancards le 5 juillet, date de l’indépendance de l’Algérie et la place de la femme dans des lieux habituellement réservés aux hommes. On ne peut passer outre la découverte de Cervantès et l’histoire reliée à l’auteur espagnol de Don Quichotte et son quartier.

L’été à Alger est un concept original d’Aurélie Charon et Caroline Gilet, deux journalistes françaises, avec la collaboration de Yanis Koussim, Lamine Ammar-Khodja, Amina Zoubir, Hassen Ferhani. Il a été lancé le 24 juin 2012 au dernier palais de Tokyo à Paris.

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