Les organisateurs de la 28e édition du Festival international Nuits d’Afrique (FINA) estime que le bilan de cette année est positif, pointant notamment une hausse des revenus de billetterie de 46 % comparativement à l’an dernier.
L’ajout de nouvelles salles de spectacle, de plus grande capacité, comme le Gesu, a permis au FINA de redresser la barre des revenus en salle cette année. Cette croissance n’est toutefois pas un record puisque le festival revient avec des revenus comparables aux éditions d’avant 2011, soit le déménagement au Quartier des festivals.
« Le Festival International Nuits d’Afrique se positionne davantage comme un joueur important dans la cour des grands événements montréalais, contribuant grandement à faire rayonner la Métropole, sa diversité et sa créativité. »
Responsable du Développement et Affaires gouvernementales, Ruba Al Chaer a expliqué en conférence de presse que lors du départ du Place Émilie-Gamelin, le pari de miser davantage sur les spectacles extérieurs avait quelque peu affecté les revenus de la billetterie.
Cependant, la tendance au rajeunissement du festival, avec l’ajout cette année de nouvelles séries comme Prestige et Urban Africa et la bonification de la série Nuits d’Afrique Sound System, a permis de donner un nouveau coup de souffle au Festival.
Cette année, les spectacles du parrain Tiken Jah Fakoly, de la légende cubaine Los Van Van, de l’Algérie rassembleur Cheikh Sidi Bémol, de Nomadic Massive, Féfé, Meklit ou encore du père de la musique de Guinée-Buissu Ernesto Dabo, mais également des musiciens d’ici comme Pierre Kwenders, Zal Sossokho, Aboulaye Koné ont été festifs et très appréciés des spectateurs.
« À l’aube de ses 30 ans, de multiples défis relevés et une réputation incontestable, Nuits d’Afrique est plus que jamais prêt à s’envoler. »
Frédéric Kervadec, responsable de la programmation internationale et national, estime que ces artistes ont reflété la volonté de « diversité et d’éclectisme réfléchi » manifesté par l’organisation.
Quant au volet extérieur de l’édition 2014 du FINA, encore là, le programmateur s’est dit de la prestation des Féfé, Black Bazar, Hk et les Satimbanks, le Bal de l’Afrique enchantée et le non moins populaire groupe Tabou Combo, qui a « battu tous les records d’affluence de cette édition ».
Plusieurs artistes et journalistes présents à la conférence de presse du bilan de la 28e édition de Nuits d’Afrique ont incité les organisateurs à faire une place à des artistes populaires du continent africain qui se retrouvent aujourd’hui au sommet des classements des radios, des hits parades et qui font danser une nouvelle génération d’Africains.
Tout en espérant un financement à la juste hauteur de leur rayonnement, aussi bien national qu’international, les responsables ont assuré que la survie de Nuits d’Afrique n’était pas menacée.
Toutefois, ils ont soutenu que «dès la prochaine édition (7 au 19 juillet 2015), il [était] nécessaire que les démarches entreprises afin d’être soutenu financièrement à la hauteur des événements majeurs de Montréal se concrétisent »
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