Découverte: Obi et son flow déroutant…

Chantant en pidgin sur des thèmes forts comme l’immigration, la clandestinité et la résilience, l’artiste nigérian Obi débarque avec un premier extrait, Slave We, qui fait partie d’un album avenir au printemps prochain.

Âgé de 33 ans, Obi est un clandestin baroudeur qui depuis dix ans parcourt les villes d’Europe, de squat en squat. C’est dans la musique, refuge depuis qu’il a 13 ans, qu’Obi trouve un exutoire qui lui permet de raconter un peu le quotidien de migrant.

« We are clandestinos »

Sur sa route, il croisera en 2019 à Lyon le musicien Cédric de la Chapelle qui l’accompagne ensuite pour l’enregistrement des chansons.

Pour cette première chanson de l’album, Slave We, produit par le label français Horizon, en licence pour le Canada chez L-A be, le public découvrira un artiste attachant qui chante en décrivant comment être un esclave dans une ville. Le regard droit et convainquant, Obi s’interroge, interpelle et enfonce le clou dans un style qui mélange rap et electro, mais aussi afro trap et soul.

L’extrait auquel le public a droit est mixé par Stan Neff (Christine & The Queens…) et masterisé par Chab (Daft Punk…).

De son vrai nom Obinna Igwe, Obi a quitté son pays en 2010, pour tenter sa chance en Europe. Celui qui appartient à l’ethnie Igbo est passé par le Maroc et a dû essayer à six reprises avant de pouvoir enfin de carresser ses plus grands rêves. La désillusion n’en sera que plus grande et dans la clandestinité, il devra à chaque fois découvrir un nouveau pays: l’Espagne, la France, la Suisse ou l’Italie.

C’est de cette énergie de la résilience qu’il est question dans ce premier titre et même dans son projet.

« Pour Obi, faire de la musique, c’est «livrer une guerre contre la vie». S’échapper d’une existence au quotidien bien pesant. Ne pouvant s’inscrire dans aucun territoire, il a fait de la musique sa véritable patrie », dit-on dans le dossier de presse.

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