Francos de Montréal: MC Solaar chante ses succès

Après avoir semé le vent, récolté le tempo, Claude M’Barali, alias Claude MC ou simplement MC Solaar a dynamité l’intimidante salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts, remplie surtout de fans et d’inconditionnels, lors de la 33e édition des Francos de Montréal.

C’est avec beaucoup de curiosité que l’on attendait la performance de l’un des pionniers du rap français et l’un des plus respectés de par ses textes et les nombreuses influences qu’il a pu engendrées. MC Solaar ou Claude MC n’a pas déçu.

Pour sa seconde visite à Montréal, le public a eu droit à une vingtaine de titres, et ce, dans une configuration donnant une autre envergure au concert de hip-hop traditionnel.

Les murs de Wilfried Pelletier ont tremblé de nombreuses fois au cours de la soirée, avec un public plus souvent qu’assis durant ce spectacle présenté dans le cadre d’une tournée dans plusieurs festivals en Europe et en Amérique du Nord.

Après une introduction toute en sobriété, MC Solaar a fait son entrée, casquette sur la tête assortie à son costume bleu, sous une ovation. Il a de suite entamé les premières paroles de Qui sème le vent.

Les spectateurs ont eu droit à une soirée alternant entre rap et jazz saupoudrée par quelques moments plus intimes. Choeurs, cuivres, cordes donnaient une profondeur aux nombreux titres du rappeur français.

Chaque chanson connue s’est terminée par des ovations : Caroline, La concubine de l’hémoglobine ou encore Bouge de là. Dans le cas de Nouveau Western, la présence des cordes donnait une nouvelle perception.

Pour clore le spectacle de plus de deux heures, MC Solaar a terminé par Temps mort, tirée de son album Prose combat dans un beau chaos sonore provoqué par le public qui en redemandait et semblait n’avoir qu’un seul souhait: que le temps s’arrête !

C’est avec la formation jazz New Big Band Project, dirigée par le compositeur Issam Krimi que le rappeur français a fait le voyage. On pouvait dénombrer une vingtaine de personnes sur la scène, dont trois choristes, pour accompagner le patriarche du rap français (53 ans). Bambi Cruz, le metteur en scène est venu participer à la fête sur scène avec lui sur plusieurs chansons.

Au final, tous les grands titres des trois premiers albums ont été joués par le doyen du rap français. Certains ont peut-être regretté l’absence de certains titres, par exemple Les temps changent, titre marquant du rappeur.

La plume de ce poète du rap français au début des années 90 fait toujours mouche. Les interactions de MC Solaar ont été cependant rares avec le public mis à part pour dire qu’il était heureux d’être à Montréal ou signaler la dernière chanson de son spectacle du soir. Dans la salle, plusieurs auraient aimé plus après plus de 20 ans d’absence au Québec.

Pour la première partie, le rappeur québécois D-Track a présenté les chansons de son album Hull, lui qui est aussi réputé pour la qualité de ses textes.

Crédit photo: Patrick Lamarche, courtoisie Francos de Montréal

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