Nuits d’Afrique : Angélique Kidjo, la diva qui rassemble

Elle a su faire vibrer et rayonner la scène du MTelus: Angelique Kidjo, qu’on n’a plus tant besoin de présenter, a une nouvelle fois conquis Montréal lors de la soirée d’ouverture de la 36e édition du Festival international Nuits d’Afrique.

Dans sa robe fuchsia, Angelique Kidjo a occupé la scène affirmant sans aucune gêne qu’elle lui appartenait « autant que les hommes ». Un petit rappel de son côté féministe et de ses engagements politiques fort apprécié par le public.

Accompagnée de ses deux percussionnistes, djembés et batteries bien rodés et chauffés, l’artiste a dansé avant de débuter son spectacle avec Crosseyed and Painless. Ce titre datant de 2018 n’est pas un choix hasardeux. Il fait tout un clin d’œil au Lady de Fela Kuti (en yoruba) et redonne vie aux accords de la bassiste des Talking Heads.

Et, prudence à quiconque qui trace des frontières à la musique :  la dame le dit elle-même, elle est de celle qui sait chanter l’unicité de l’Afrique avec Africa, one of a kind tout en réclamant que son style (et elle) sont à prendre ou à laisser à travers Take it or leave it.

Fébrile, le public l’a acclamé dès la fin de la première partie jouée par le groupe Chanda & The Passengers. Un ensemble de sept artistes aguerris aux origines diverses qui a su poser des sonorités jazz, funk et salsa.

En peu de temps d’attente, des voix ont réclamé haut et fort «?Kidjo, Kidjo?» à plusieurs reprises. La diva béninoise ne s’est pas beaucoup fait attendre est alors apparue joyeuse et en toute simplicité se disant reconnaissante de pouvoir se produire une nouvelle fois à Montréal, elle qui fêtera ses 63 ans sous peu.

Prestance et énergie

L’énergie et la prestance d’Angélique Kidjo n’ont cessé de s’exprimer sur la scène. Grâce à sa voix, sa puissance et sa sérénité, l’artiste franco-béninoise ne cesse de surprendre dans ses titres chantés en français, anglais, fon, yoruba ou mina.

Ce n’est pas pour rien qu’elle a su cumuler 40 ans de carrière, plus d’une quinzaine d’albums et moult honneurs. D’ailleurs, le plus récent lui a été décerné le lendemain de sa prestation –  le prix Nuits d’Afrique pour la francophonie — lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel de ville de Montréal.

Angélique Kidjo a évidemment offert ses titres phares tels que Agolo, Afirika ou (sa reprise de) Pata Pata qui ont propulsé le public du MTelus sur la piste de danse.

L’artiste en a aussi profité pour offrir de la nouveauté en soulignant le 60e anniversaire du début de la décolonisation de l’Afrique à travers One Africa (Indépendance Cha-Cha). Mentionnons aussi ce moment à la fois surréaliste et épique sur scène qu’elle a offert avec son ami Zachary Richard en revisitant le succès L’arbre est dans ses feuilles.

La soirée s’est achevée avec un rappel et une joute provocatrice et bienveillante entre ses percussionnistes. Le tout, au rythme de ses pas de danse qui lui ont permis d’occuper la scène comme jamais et surtout… de vivre?! 

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