Nuits d’Afrique : Madjo et son coeur hibou

Après avoir fait chavirer le cœur des gens au Festival de Québec, Madjo a retrouvé à Montréal un peu de son africanité au Cabaret du Mile-End, dans le cadre du 25e anniversaire de Nuits d’Afrique.

« J’ai eu la pression de jouer à Montréal », a lancé Cécile, de son nom d’artiste Madjo, avant de chanter le premier titre en français de son spectacle montréalais, « le nid des 100 soucis ».

Avec assurance, et sans soucis (…), Madjo a rempli haut la main le contrat qu’elle s’était donné en traversant la frontière canadienne après avoir fait le bonheur des Francofolies de La Rochelle ou du festival « Fêtes Escales » de Venitieux.

Pour sa tournée américaine, la Savoyarde était accompagnée de trois musiciens, tous au chœur, à un moment ou une autre du spectacle de près de deux heures.

En réalité, le groupe se déplace toujours sans trop de fioritures : une guitare, de la basse, un peu de synthé, du beatbox et bien évidemment beaucoup de voix.

À Montréal comme ailleurs, Madjo a surtout chanté en anglais. Une Française qui chante en anglais dans le Festival Nuits d’Afrique? « Je claque des doigts », vous dira-t-elle. Tout est possible pour qui sait innover.

D’origine sénégalaise par son grand-père maternel, la chanteuse a probablement hérité ce côté fraternel et accueillant de la Teranga. « Non, mais c’est normal, on ne se connait pas encore », a dit l’artiste au début de la soirée, lorsque l’espace pour la danse n’était pas encore utilisé à bon escient.

« On va se connaître », prédira l’artiste ensuite.

Avant de céder la parole à l’animateur de la soirée, Éric M’boua, qui annonçait une pause, qui les a quelque peu déconcertés, Cécile et ses musiciens ont repris cette ballade de Leadbelly, « Where did you sleeep », pour le bonheur de ses admirateurs

Au bout de quelques griffes de guitare ou de piano à pouce, Madjo a tourné la tête des festivaliers venus nombreux dans la salle du Mile-End, pour découvrir cette voix qui peut naviguer dans plusieurs registres, passant de « cracheur de feu »  à « Mad mind » ou encore à l’enivrante « Trapdoor in a wall », et ses sonorités folk, qui ont sonné le coup de grâce.

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