Burna Boy fait résonner l’afrobeat nigérian au Centre Bell

Burna Boy était de passage à Montréal non pas pour un, mais deux concerts au Centre Bell, rassemblant près de 30 000 spectateurs, selon les chiffres fournis par Evenko. Touki Montréal y était le premier soir. La mégastar nigériane a fait résonner sa musique rythmée d’afrobeat et de hip-hop devant un public conquis d’avance. Le récit de notre collaborateur John Sébastien Naïs. 

Quelques minutes avant que Burna Boy ne foule la scène du Centre Bell, l’ambiance est déjà survoltée dans l’enceinte de l’amphithéâtre montréalais. Les morceaux sélectionnés avec soin par le DJ Spaceship Billy réussissent à gonfler le public à bloc. Rihanna, 50 Cent, Drake ou encore Aya Nakamura. L’auditoire est fin prêt à ambiancer.

Il est 21 h 50 lorsque les lumières s’éteignent. La gigantesque toile blanche qui cachait la scène jusqu’alors tombe sous les cris aigus et graves qui fusent de partout. Le public est plutôt jeune. À vue d’œil, il semble y avoir autant de filles que de garçons. Les différentes communautés noires sont par ailleurs bien présentes dans l’auditoire. 

C’est tout sourire que Burna Boy, l’un des artistes nigérians les plus connus sur la planète, fait son entrée sur scène dans le cadre de sa tournée I Told Them. Il est vêtu de noir et de lunettes de soleil. Le blouson en cuir sans manches qu’il a sur le dos lui donne du style, comme toujours. Si vous ne le saviez pas, Burna Boy est une véritable gravure de mode, un féru des plus grands stylistes. 

Un début de spectacle en toute simplicité

C’est néanmoins en toute simplicité, entouré de ses musiciens, qu’il entonne les premières notes du morceau I Told Them, issu du disque du même nom, sorti l’an passé. Choisir un titre downtempo pour ouvrir un spectacle dans un aréna de plus de 15 000 personnes peut sembler audacieux. 

Audacieux… C’est aussi le premier mot qui vient en tête pour qualifier le spectacle de Burna Boy. Même si l’ambiance était clairement à la fête au Centre Bell de Montréal, l’artiste nigérian y a présenté, avant tout, de la vraie musique, accompagné de son groupe de musiciens et de ses choristes. Un choix qui a fait toute la différence. 

Sur la scène plutôt élaborée et un brin vintage, on retrouve pêle-mêle des musiciens jouant de la batterie, du clavier, de la guitare, des cuivres. Au total, ils sont une dizaine. Ils sont accompagnés de trois choristes et de quatre danseuses vêtues de jeans et de t-shirts blancs. 

La soirée file à toute vitesse et on a droit à un florilège de titres bien connus de la foisonnante discographie de Burna Boy. Ce dernier a à son actif pas moins de sept albums studio et plus d’une trentaine de singles en solo. Chansons énergiques et plus introspectives se côtoient au fil de la soirée.

Un public conquis et réceptif

GbonaLocationSecret… Chacun des titres fait son petit effet auprès d’un public très réceptif et conquis d’avance. Lorsque la mélodie du titre For Your Hand résonne dans le Centre Bell, le public le reprend en chœur. Des milliers de lumières de téléphones cellulaires scintillent dans le Centre Bell. On peut parler d’un premier moment fort.

Sur le titre Sittin’ on Top of the World, plus récent succès de l’artiste, le party pogne sans aucun mal. Ensuite, l’auditoire chante à pleins poumons les paroles du morceau On the Low. Ce titre est issu du quatrième album studio de Burna Boy, African Giant. Disque qui l’a révélé au monde entier en 2019 et qui a raflé le prix de meilleur album « musique du monde » aux Grammys l’année suivante.

Cheated On Me, On Form, SungbaJerusalema... Les morceaux déboulent à une vitesse folle. Arrive par la suite le désormais classique Anybody, LE titre qui a propulsé sa carrière sur la scène internationale, également issu de l’album African Giant. On enchaîne avec KilometerCityboys, entre autres. 

Une finale en fanfare

Puis, après plus d’une heure trente, c’est avec Last, Last que le spectacle se conclut, devant une foule en délire. Ce titre sorti en 2022, qui sample le titre de Toni Braxton He Wasn’t Man Enough, sorti au début des années 2000, est le plus gros succès commercial de l’artiste. Une finale en fanfare avec confettis et effets pyrotechniques. On n’aurait pas demandé mieux pour terminer le spectacle.  

Notre verdict

Burna Boy est une superstar. Il en a le talent, le charisme et, surtout, la discographie. Peu importe si l’acoustique laissait à désirer sur certains titres, dont le rendu était, parfois, à la limite du cacophonique et ne rendait aucunement justice à l’énorme talent de ses musiciens. On a aucun doute à imaginer que le spectacle présenté au Centre Bell aurait eu un bien meilleur rendu sonore dans une salle plus modeste. 

On a beaucoup aimé.

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