L’énergique Janelle Monáe comble et enivre son public montréalais

Avec sa fougue habituelle, la sensationnelle Janelle Monáe a su faire du Mtelus un havre de plaisir, lors de son passage à Montréal, non sans faire étalage de son excentricité chronique. En face, le public n’a eu de cesse de l’aduler pendant les quelque deux heures de sa prestation épique, organisée en chapitres.

Avec dans les bagages son quatrième album, The Age of Pleasure, sorti en juin dernier via Atlantic Records, la charismatique chanteuse américaine se fait plaisir actuellement en arpentant les scènes de plus d’une vingtaine de grandes villes comme Seattle, Atlanta, Chicago, New York, mais aussi Vancouver ou Toronto. Partout, elle prêche l’amour et vante les mérites et bienfaits du plaisir.

À Montréal, où elle s’est arrêtée le 20 septembre, Janelle a forcément mis le feu aux poudres, et ce, dès son entrée sur scène, vers 21h. Dans un feu roulant de costumes, mais aussi de chorégraphies, de costumes, de projections ou de lumières, le spectacle a permis aux fans de s’épanouir en cette soirée de mercredi d’automne avant l’heure.

Autant se le dire, c’est un évènement bien ficelé et huilé au quart de tour qu’a concocté la chanteuse pour sa tournée de 26 étapes. Côté musicale, il fallait se préparer à naviguer entre des styles comme l’afropop/afrobeat, le dancehall jamaïcain, le ballroom new-yorkais non sans oublier le reggae. Pendant sa prestation, Janelle Monae a forcément joué les titres de son plus récent album, mais aussi ceux d’autres opus.

Ceux qui voulaient danser avaient toute la latitude de le faire. Les autres pouvaient écouter, mais personne ne sait ennuyer. Clairement ! Il faut savoir qu’à un spectacle de Janelle, il y a très peu de curieux. En fait, cette artiste américaine a le mérite de réunir dans une salle un public très éclectique qui lui ressemble.

Au Mtelus, on pouvoir voir le couple classique dans la cinquantaine, la maman et son fils pas si jeune, les deux amoureuses dans la vingtaine, les excentriques sortis directement d’un défilé de la fierté ou les deux amies qui se déhanchent au bar en accumulant les bouteilles vides de vin blanc. Bref, avec elle, l’inclusion n’est pas un mythe. Tout au contraire.

À chaque tableau ou chapitre, le public découvrait une nouvelle Janelle, un peu comme si elle personnifiait un rôle, le sien! Elle est d’abord arrivée comme un énorme bouquet de fleurs avant d’adopter tantôt la veste noire, parfois le maillot de bain sinon le costume noir, la tenue Zorro/Michael Jackson ou la robe élégante.

Elle a beaucoup parlé à son public diversifié et s’est même permis le luxe d’inviter une dizaine de spectatrices pour un concours de popotin. Soyons précis, elle le fait à chaque étape de sa tournée, même si elle semblait plus revigorée que  jamais devant la frénésie du public montréalais.

La dernière visite à Montréal de Monáe remontait à 2019. Elle était venue présenter son album Dirty Computer au Festival Osheaga. Elle a d’ailleurs repris les succès de cet opus pour le plus grand plaisir des fans montréalais qui ont assuré passé l’une de leur plus belle soirée.

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