L’envoûtante Concha Buika charme le public du Festival de Jazz

Pour son spectacle cette année au Festival international de Jazz de Montréal, la chanteuse Maria Concepción Balboa Buika ne s’est pas gênée pour envoûter le public du Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.

IMG_8505 À la Place des Arts, le public était cosmopolite : des connaisseurs de Buika, des people, des journalistes, mais aussi des curieux mélomanes.

Avec une assurance déconcertante, une voix expressive et une présence scénique incroyable, Concha les a tous envoûtés, au point où plus personne ne voulait partir après 1 h 30 de spectacles et deux rappels bien sentis.

« Je m’appelle Concha Buika »

Pour combler les foules, Buika a puisé dans son répertoire, notamment dans son dernier album La Noche Màs Larga et chacune des chansons de la soirée a été ponctuée d’applaudissements. C’était le cas pour la pièce Sueno con ella, extrait de ce dernier album.

IMG_8506Il faut dire que Concha Buika n’y va jamais de main morte. Dès son apparition sur scène, un sourire de bonheur total ne l’a jamais quitté.

Après les salutations d’usage, la chanteuse a tout simplement fait ce qu’il faut faire dans ces cas-là, à Malabo (Guinée Équatoriale) comme à Port-au-Prince (Haïti), à Lomé (Togo), comme à Bafoussam (Cameroun). Prenant son verre, d’un je ne sais quoi sur une table, elle a rendu grâce aux ancêtres et leur a sans doute demandé un peu de bénédiction.

« C’est un grand plaisir et un grand honneur de joueur ici. »

Cette incantation va lui donner l’appui des esprits pour lancer une soirée folle en moments précieux et magiques. Elle y reviendra souvent à cette table.

Dans les moments forts, il y a eu aussi la version Buika du titre Amor de mis amores de Paco de Lucía, décédé récemment et avec qui la chanteuse a partagé la scène dans le passé. Comme tout au long de la soirée, la voix puissante et énergique, les gestuelles et les pas de danse calmes et à la fois bouillants ont fait le reste. Ce fut le cas sur Santa Lucia, comme sur Siboney.

« Je suis loin de la maison, mais en fin de compte, la maison, c’est partout »

La chanteuse espagnole, aux origines équato-guinéennes par ses parents, était en tournée au Canada et, Montréal était la dernière étape après Toronto et Ottawa.

Si le public n’en avait que pour la chanteuse, debout sur scène tout au long du spectacle, il faut rendre hommage à son trio de musiciens, dont son fidèle Ramón Porrina.

IMG_8514Ils étaient assis, comme souvent, mais leur accord et l’entente qu’ils ont avec la chanteuse sont pour beaucoup dans le moment intime de communion qu’a livré Concha Buika à son public.

À ce public, justement, l’Afro-Espagnole, n’avait que des bons mots, en anglais, comme en espagnol, et même en français.

Jamais avare en plaisanterie et en confidence, la chanteuse a avoué qu’elle pouvait mentir à tout le monde, amis, proches et parents, mais que jamais elle ne le faisait sur scène. D’ailleurs, soulignait-elle, sa mère doit souvent venir écouter ses spectacles pour en savoir plus.

Sinon côté musique, les amateurs de Flamenco, de jazz et même de funk et même de sonorité d’Afrique de l’Ouest et du centre en ont eu pu l’argent avec la gitane noire.

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