Présenté gratuitement en ligne dans le cadre du Festival de cinéma Vues d’Afrique, le court métrage burkinabé Pour un rien traite de la vindicte populaire, en Afrique, dans les cas de vol.
L’expression « il faut le voir pour le croire » prend dans ce cas tout son sens. Dans un lieu public, pire au marché, si quelqu’un a le malheur de pointer un autre en criant « au voleur », ce dernier subira le procès de l’opinion publique: coupable !
C’est ce que va subir la pauvre Johanna, 35 ans, femme d’un PDG d’une entreprise de la place. À la recherche d’un téléphone intelligent dernier cri, pour impressionner d’autres femmes, particulièrement la sorcière, Johanna va se voir accusée à tort dans un de ces endroits publics composés de diplômés sans travail, sans argent et sans espoir.
La vindicte publique sera, comme toujours impitoyable, malgré les nombreux appels à plus d’humanité.
Saluons le courage de Sekou Oumar Sidibe de traiter de cette justice du peuple très injuste, qu’il faut vivement dénoncée, et le jeu de l’actrice Samira Sawadogo qui joue le rôle de l’inspectrice Mouna dans la série à succès Le commissariat de Tampy.