« Néné » d’ILAM: un projet musical aux confins de la mère patrie

Fort d’un premier album salué par la critique et qui a été entendu dans plusieurs festivals, l’auteur-compositeur québegalais ILAM est de retour avec un projet plus personnel Néné qui rend entre autres hommage aux mamans, mais aussi à son Sénégal d’origine.

Sorti à la mi-avril, Néné (maman) est une ode aux femmes d’ici et d’ailleurs sans qui l’humanité ne serait pas ce qu’elle est. Il y a dans ce titre, une sorte de mélancolie du désert porté par la guitare et cette voix du chanteur qui résonne comme un oasis. Le mot Néné vient du peulh, une des langues dont se sert l’artiste pour s’exprimer, tout comme le wolof, le français et l’anglais.

Ici comme ailleurs, ILAM convainc avec sa voix et le charisme qui transpire à chaque fois. C’est aussi çà qui lui avait permis de se faire remarquer avant et après la sortie de Hope, son premier album studio à l’automne 2016. Un peu avant, il avait été sacré Révélation Radio-Canada en musique du monde.

Le nouvel opus est truffé de quelques petits bijoux comme le titre Justice qu’il chante avec le sympathique et non moins dynamique Media Dia du groupe de reggae Meta and the Cornestone. »The power is the people », lance ce dernier.

Signalons aussi le titre Laram (mon ami) chanté en duo avec le non moins immense Baaba Maalet sa voix si puissante. Il y a aussi Beugeu, qui fait voyager un peu celui qui l’écoute (dans un car rapide en direction de Ouakam, par exemple).

Sur ce projet, ILAM, de son vrai nom Abdoul Karim Tall, s’est entouré des musiciens Assane Seck à la guitare, Thomas Sauvé-Lafrance et Auguste Donald Dogbo à la batterie, Carlo Birri et Mathieu Gauthier à la basse, Moïse Yawo Matey aux percussions, David Mobio aux claviers et Nora Toutain et Melissa Pacifico aux choeurs.

Installé au Québec depuis quelques années, ILAM a fait le Conservatoire de musique de l’École Nationale des Beaux-Arts de Dakar avant une carrière au sein d’une formation hip-hop locale dans la capitale de la Teranga.

Dans ce projet, Ilam aborde différentes thématiques comme le respect et la justice, mais aussi l’amour, l’amitié tout en n’oubliant pas son pays, le Sénégal, avec ce titre dans lequel il célèbre musiciens, poètes ou politiciens comme Youssou N’Dour, Souleymane Faye, Mamadou Dia et Cheikh Hamidou Kane.

La diversité de sujet d’ILAM rime aussi avec diversité de style musical. Tantôt, le lecteur découvrira un peu de blues du Sahel, parfois il dansera sur l’afropop ou le reggae et même le jazz.

ILAM a également coécrit avec Yann Perreau et André Vanderbiest (Les Colocs) le titre Danse la vie. C’est la seule pièce en français de ce projet et elle n’est pas moins entraînante « La musique, c’est magique pour rassembler les gens. C’est une arme, la musique, et un médicament […] Il faut danser la vie », entonne-t-il.

Pour clore le projet, le choix a été porté sur le titre Mi sousi (sur l’importance de respecter les autres), sorti il, y a quelques années et qui peut farouchement devenir un ver d’oreille.

L’album Néné est disponible sur toutes les plateformes numériques depuis le 17 avril.

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