Pierre Kwenders a fait profiter de son univers éclaté, teinté de sonorités africaines et électros, à l’auditoire de l’édition numérique du Festival international de jazz de Montréal, samedi soir.
L’auteur-compositeur-interprète montréalais d’origine congolaise était accompagné sur scène d’un musicien à la guitare et au clavier. Il y avait également une artiste en arts visuels ainsi qu’un peintre qui a élaboré une oeuvre au fil de la prestation d’une heure.
Questionné au début du spectacle sur ce qui rendait une soirée réussie, l’artiste de 35 ans a répondu “l’amour”. Et on peut dire que Pierre Kwenders en a mis au fil de ses chansons. Très investi, il a donné son 100 % pendant son spectacle très réussi.
Le Dernier Empereur Bantou
Il a lancé le bal avec son morceau Mardi Gras, issu de son premier album Le Dernier Empereur Bantou. Cet opus a été lancé en 2014, quelques mois après qu’il ait reçu le prix Révélation Radio-Canada en musique du monde. Le ton de la soirée était donc lancé sous les sonorités africaines et électros.
Le titre Cadavere, issu de son très réussi premier album, a transporté le public aux rythmes de sons électros planants et hypnotisants. Sexus Plexus Nexus, extrait du disque MAKANDA at the End of Space the Beginning of Time, paru en 2017, était quant à lui plus neo-soul et RnB.
Amour d’été
Bien entendu, qu’aurait été un spectacle de Pierre Kwenders sans son emblématique Popolipo qui, a lui seul, peut soulever une foule entière? Le public n’était pas présent dans la salle où il se produisait, mais il n’est pas très difficile d’imaginer que quelques spectateurs ont dû sautiller devant leurs écrans à la maison.
Vers la fin du spectacle, des airs d’afrozouk ont soufflé un petit vent de fraîcheur avec l’excellent Amour d’été qui a ralenti le rythme. Rythme qui est reparti de plus belle par la suite grâce à des sonorités soukouss.
Il n’y a pas à dire, Pierre Kwenders sait comment faire lever le party grâce à son talent hors norme et ses pièces taillées sur mesure pour la scène.