Une exposition consacrée au Montréalais Manuel Mathieu

Manuel Mathieu, en 2018. Photo: Marie-Anne Letarte

Le Musée des beaux arts de Montréal (MBAM) consacrera une exposition à l’artiste multidisciplinaire montréalais Manuel Mathieu.

Prévu du 17 septembre 2020 au 28 mars 2021, l’exposition Manuel Mathieu : Survivance se tiendra au Carré d’art contemporain, situé au niveau S2 du Pavillon Jean-Noël Desmarais. Les visiteurs auront droit à une vingtaine de tableaux de cet artiste originaire d’Haiti.

En dévoilant sa nouvelle exposition, le Musée des beaux arts a souligné qu’elle permettra au public de découvrir « une peinture fluide et expressive, quasi expressionniste, parfois abstraite, qui révèle des repères vaguement figuratifs ».

Les oeuvres quoi seront exposées n’ont été jamais présentés au Canada. Il y en a notamment une spécialement concue pour le MBAM, a-t-on spécifié.

Manuel Mathieu, Anonymous Black Baby, 2018, techniques mixtes. Avec l’aimable concours de l’artiste et Kavi Gupta, Chicago. Photo Guy L’Heureux

« Je viens d’un pays à l’imaginaire complexe et riche. Entre catastrophes naturelles et instabilité politique, j’ai souvent le sentiment que ma mémoire est en voie de disparition », a expliqué l’artiste dans le communiqué.

« Les lieux de mon enfance sont à jamais altérés, a-t-il ajouté. Cette situation me force à cultiver et à enrichir mon propre imaginaire, car c’est ce qui devient ma réalité. J’aspire à une paix intérieure puisque la réalité est souvent insoutenable », révèle-t-il. Le fil de ses pensées échafaude l’essence de ses œuvres. »

Il faut savoir que Manuel Mathieu, né en 1986, fait partie des 25 lauréats du prix Sobey 2020, remis par la Fondation Sobey pour les arts et qui vise à promouvoir de nouveaux talents en art contemporain canadien.

Commissaire de l’expo, Sylvie Lacerte qui est aussi conservatrice de l’art québécois et canadien contemporain au MBAM a expliqué que «Manuel Mathieu s’est aventuré sur des chemins encore inexplorés, tant sur le plan formel que conceptuel [dans ses derniers travaux, The Redemption, Frontiers et Ouroboros. Il « creuse le vers », comme l’aurait dit Mallarmé. Et c’est ce qui rend sa démarche si fascinante et percutante, puisque rien n’est concédé d’avance».

Le titre de l’eexpostion a été choisi parce qu’inspiré de l’ouvrage La survivance des lucioles (2009) de Georges Didi-Huberman que l’artiste considère comme une lecture marquante pour lui. 

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