Le Prix des cinq continents à Beata Umubyeyi Mairesse

C’est l’auteure franco-rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse qui s’est vue décerner le Prix des cinq continents pour son premier roman Tous tes enfants dispersés, publié aux éditions Autrement.

Cette distinction, dotée d’un montant de 15 000 euros, a été attribué à Beata Umubyeyi Mairesse et le Prix lui sera remis à Paris, au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie, en marge de la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars 2021.

« Ode à la transmission, à la pulsion de vie, ce roman d’une grande émotion contenue porte les voix de trois générations dans la mémoire des années génocidaires afin de retrouver un sens de la vie, a fait savoir Paula Jacques, qui présidait le jury. Il y est question des retrouvailles douces-amères entre une vieille mère et sa fille qui avait pu échapper au génocide du Rwanda, occasion d’une évocation à la fois historique et intime de ces années cauchemardesques dont nous garderons mémoire grâce aux témoignages des poètes et des justes. »

Créé en 2001, le Prix des cinq continents permet « de mettre en lumière des talents littéraires reflétant l’expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents » et d’offrir à l’auteur un rayonnement international.

Le jury était aussi composé de Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice), Lise Bissonnette (Canada-Québec), Ananda Devi (Maurice), Hubert Haddad (France-Tunisie), Monique Ilboudo (Burkina Faso), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Liliana Lazar (Roumanie), Wilfried N’Sondé (Congo), René de Obaldia (Hong Kong), Lyonel Trouillot (Haïti), Abdourahman Waberi (Djibouti), Jun Xu (Chine) et Gilles Jobidon (Canada-Québec). C’est d’ailleurs ce dernier qui était lauréat du prix en 2019.

Par ailleurs, le jury a décerné une mention spéciale à Paul Kawezak pour son Ténèbres publié, publié aux éditions La Peuplade. Il recevra 5000 euros pour cette distinction.

« Le roman du franco-canadien Paul Kawzack écrit dans l’ombre portée de Joseph Conrad, est un texte puissant, décalé à souhait.  En 186O, le roi des Belges envoie son géomètre effectuer le tracé prétendument civilisateur du territoire colonisé du Congo soumis corps et âmes à l’enrichissement du colonisateur, a-t-on indiqué. Ténèbres inventorie comme au scalpel la barbarie de ce que l’Europe appelait alors le progrès ».

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