Deya et Danakil aux FrancoFolies de Montréal

Les admirateurs de reggae ont été comblés avec les deux prestations de dimanche soir à l’Astral avec le concert du groupe français Danakil. Une mention spéciale est cependant à accorder à la première partie choisie, le groupe montréalais Deya qui présentait son prochain album, Notre histoire.

Danakil-Francos2014-ToukiMontrealDe retour de Tadoussac, le groupe de reggae roots français Danakil a présenté pendant un peu plus d’une heure et demie au public montréalais plusieurs titres de son nouvel album intitulé Entre les lignes.

Habitué de la métropole, c’est «particulièrement l’ambiance et la réception du public québécois qui attire l’attention du groupe», explique le manager et saxophoniste Mathieu Dassieu.

«La scène reggae étant plus ou moins nouvelle d’après notre impression, les gens ont envie de découvrir encore plus ce style musical et c’est ça qui nous fait plaisir à chaque fois que l’on vient», a-t-il ajouté.

Entre les lignes est un album de sens. C’est un album révélateur de l’objectif poursuivi par les amis d’enfance qui ont gagné en maturité, souligne le manager. «En l’appelant ainsi, nous voulions montrer qu’il faut être capable de voir l’arbre qui se cache derrière la forêt quelque soit notre position et statut dans la société», a-t-il mentionné.

Danakil-02-Francos2014-ToukiMontrealConstruit en toute indépendance depuis ses débuts en 2000, Danakil a désormais son propre label Baco Records. Le groupe poursuit sa route, accompagné par le Sénégalais Natty Jean – qui a d’ailleurs signé un album solo Santa Yalla.

Natty Jean renforce le groupe et la verve du chanteur Balik, en apportant des sonorités hip-hop et la richesse de sa langue d’origine, le Wolof. Outre cela, Danakil se démarque par la présence de l’ensemble des musiciens qui apportent tous leur influence et richesse.

Danakil – du nom d’un désert en Éthiopie – tente de partager cette musique qu’est le reggae avec le plus grand nombre de personnes. Le groupe, composée d’une quinzaine de personnes est à l’image d’une génération qui a dû «Quitter Paname», à l’image d’une génération qui voyage, se mélange et qui tente de s’enrichir du meilleur du monde.

S’il est vrai que l’influence de Bob Marley et autres grands nom de la scène internationale n’est pas à négliger, Danakil tente de se distinguer en mélangeant les styles musicaux.

Deya-01-Francos2014-ToukiMontrealDans l’intimiste salle de l’Astral, les adeptes de la chanson française ont acclamé les artistes avec la reprise du célèbre titre d’Édith Piaf Non, je ne regrette rien, en passant par le mélange des cultures et langues présents dans de nombreux titres comme le rêve ou encore Ne touche pas.

Deya, une première partie de talents

C’est le groupe montréalais Deya qui a fait l’ouverture de la soirée. Originaux et créateurs, ils ont su préparer le public en apportant une touche locale et créole de toute beauté.

Une mention spéciale se doit d’être accordée à ces jeunes artistes locaux qui ont su agencer dans leur prochain album, intitulé Notre histoire, sorti en novembre 2013.

À travers le titre phare du même nom, le public est transporté en Haïti, peu avant 1804, date de l’indépendance. Ce titre renvoie à l’histoire, commune et particulière de l’ancienne Saint-Domingue.

Deya a été acclamé par le public satisfait de retrouver quelques notes de musiques créoles dans plusieurs titres dont l’hommage à Haïti dans le titre Ayiti pa fini (Haïti n’est pas fini » livré en créole haïtien et en français tout en gardant une interprétation douée de la force et le panache des deux langues.

 

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